Christel Bories, Président directeur général du groupe français Eramet dont les filiales au Gabon sont la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) et la Société d’exploitation du chemin de fer Transgabonais (SETRAG) a affirmé mercredi lors d’un entretien avec le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema qui le manganèse traverse une période difficile.
« Le monde du manganèse traverse une période difficile », a notamment déclaré la patronne d’Eramet à la sortie de la rencontre avec le président Oligui Nguema.
« La conjoncture n’est pas bonne. La consommation mondiale baisse et les prix sont extrêmement bas », a-t-elle expliqué.
Malgré ce contexte difficile qui a amené la COMILOG a suspendre momentanément sa production en 2024, le groupe soutient qu’il ne baissera pas les bras.
« Il est important que les équipes et l’ensemble des parties prenantes soient concentrés sur les performances de l’entreprise pour continuer à progresser et à survivre dans cet environnement extrêmement difficile », a avoué Mme Bories.
Modernisation du chemin de fer
Malgré ce contexte difficile, Eramet met en place des programmes notamment un concernant la modernisation du chemin de fer Transgabonais.
« Beaucoup de choses ont déjà été faite. SETRAG est une voie qui transporte 11 millions de tonnes de manganèse par an. C’est le plus grand chemin de fer de toute la sous-région. Mais on doit encore faire plus et mieux », a dit le PDG d’Eramet.
Eramet soutient qu’il y a encore beaucoup d’investissements et de plan de modernisation à faire sur cette voie. « Il faut s’organiser pour obtenir les financements », a-t-elle urgé. La voie construite entre les années 70 et 80 connait de nombreux déraillements et interruption de trafic.
COMILOG est le premier producteur mondial de manganèse. En 2023, la société a produit 7,4 millions de tonnes de minerais pour une contribution directe au budget de l’Etat estimée à 229,5 milliards de FCFA, selon des données publiées par le groupe Eramet.
Carl Nsitou
Il va falloir que le Gabon se réapproprie ses richesses.
Nous avons besoin de nos ressources pour nous développer et arrêter de s’endetter.
Notre population est faible. Nos richesses serviront notre essor vers la félicité sans oublier le changement de mentalité.
Je ne crois pas en cette conjoncture défavorable.
Il faudrait mieux gerer les reserves de manganese : augmenter la productiion ne fait que diminuer les reserves plus rapidement, et ne sert pas a soutenir les prix. COMILOG deveait simplement annoncer qu’il reduisent les exports de 20%, et le prix plus haut atteint plus que compenserait les pertes sur le volume.