Les promoteurs des auto-écoles durant leur déclaration conjointe le 16 janvier à Libreville © Gabonreview
Lancé en juin 2024, le projet « un jeune un permis » financé par le Président de la Transition , le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, tarde à prendre forme. Pour cause, les frais de dossiers pour l’examen n’ont pas été payés.
Réunis le 16 janvier 2025 dans les locaux de l’auto-école Némico, les promoteurs des auto-écoles partie prenante du projet, ont tenu à livrer leur part de vérité, six mois après l’interruption dudit projet. Une sortie médiatique qui fait suite à celle du conseiller du ministre du Commerce, Armel Mickalas Ndjegou sur la toile. Dans un direct sur Facebook, ce dernier affirme avoir soldé la totalité des frais de cours de conduite, jusqu’au permis de conduire.
Une affirmation rejetée par les promoteurs des auto-écoles. Selon ces derniers, sieurs Mickalas Ndjegou et Juste Parfait Moubamba ( Bung Pinze), en charge dudit projet n’ont réglé que les frais de cours de conduite dispensés par les auto-écoles, pour un montant au rabais évalué à 32 millions pour 500 candidats.
« À ce jour, si cette formation n’est pas encore arrivée à son terme, c’est parce que les auto écoles n’ont pas reçu les frais de dossiers pour l’examen du permis de conduire. Ces frais permettent de se présenter au centre d’examen du permis de conduire, récupérer l’ordre de recette pour payer les quittances au trésor afin de permettre aux enfants de passer l’examen », a fait savoir Yves Ndong Essone, promoteur de l’auto de Némico.
Six mois après la fin de la formation, les nombreuses interpellations des candidats et des promoteurs pour le paiement des frais de dossiers auprès de la direction des examens du permis de conduire sont restés lettre morte.
Dans leur déclaration conjointe les auto-écoles ont relevé par « qu’aujourd’hui, nous sommes surpris de constater que nous sommes accusés d’être en faute si les enfants ne sont pas encore présentés dans les centres d’examen. Les conseillers qui veulent se dédouaner de cette affaire et accuser les auto-écoles ne doivent pas oublier qu’ils ont encore reçu des commissions sur chaque candidat ».
S’ils disent avoir terminé « leur part », en offrant une formation théorique et pratique aux candidats, les promoteurs ont exprimé leur « bonne foi » d’aller au terme de ce projet cher au Président de la République, notamment à travers l’autonomisation de ces 500 bénéficiaires. Toutefois, en l’absence des frais de dossiers, ils ont exprimé leur incapacité de présenter ces candidats à l’examen du permis de conduire. Par ailleurs, du fait des six mois d’interruption, de nombreux candidats ont perdu des notions. Ce qui nécessiteraient des frais supplémentaires pour un recyclage avant la présentation à l’examen.
Camille Boussoughou