La famille biologique du second maître Johan Bounda, mort après une torture atroce dans une cellule des forces armées gabonaises où il a été livré suite à des accusations de vol d’argent et des bijoux au domicile de l’actuel Secrétaire général du ministère de la Défense où il servait en détachement, anime une conférence de presse ce samedi à Libreville, a appris Gabonactu.com
Les thématiques à l’ordre du jour de cette première sortie publique de la famille biologique ne sont pas encore connus.
Selon une source bien informée, la famille voudrait remercier la mobilisation générale qui a permis de mettre en lumière la mort dans des circonstances particulièrement barbares de leur fils.
La famille Ils souhaiterait également remercier le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema pour son implication personnelle et surtout exiger que l’enquête ouverte et confiée à la Direction générale de services spéciaux ne soit pas de la poudre aux yeux pour endormir la famille et tous les défenseurs des droits de l’homme mobilisés afin que les auteurs de ce crapuleux crime répondent de leurs actes et que force reste à la loi.
Au lendemain de la visite auprès de la famille, le général Oligui Nguéma avait autorisé l’audition de deux généraux cités dans cette affaire. Il avait aussi ordonné la traduction devant les juridictions militaires et civiles compétentes des huit auteurs présumés, tous actuellement en détention préventive.
Il s’agit du lieutenant Nzong Mintsa Steve, du lieutenant Smitch Lobangoye, de l’Adjudant chef major Auguste Réténo Ndiaye, du Sergent chef major Martelly Mingouanga Mbomba, du Sergent chef Rolly Octave Ayanguala Lambira, du Sergent chef Evevy Onewe, du Sergent chef Arlain Joël Missono Mébiame et du Sergent Dave Stévy Dioukou.
« Ces personnels cités sont les premiers suspects, l’enquête déterminera tous les autres cas de complicité active ou passive afin de mieux connaître les auteurs », avait indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale, lu sur le plateau de la télévision nationale par le Lieutenant-colonel Christian Ossiba.
Oligui Nguéma avait par ailleurs décidé de retirer l’enquête à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), plus connue sous le nom de B2 pour l’orienter vers la Direction générale des recherches (DGR) et la Direction générale des services spéciaux (DGSS).
Fin décembre, les gabonais ont été choqué de découvrir sur les réseaux sociaux la dépouille du jeune militaire déposé par des « inconnus » à la morgue de l’hôpital militaire du PK9.
Les photos de la dépouille du marin témoignent des traces des graves sévices corporels. Blessures sur le dos et à la poitrine. Inflammation sur le cou laissant croire que le militaire avait été étouffé à mort.
Plusieurs sources avaient soutenu qu’avant son décès, Johan Bounda aurait été préalablement entendu par les services de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM) plus connu sous le nom de B2 où il aurait été conduit manu militaire suite à aux accusations de vol d’argent et de bijoux au domicile du général Jean Martin Ossima Ndong dont il était l’un des agents de sécurité.
Camille Boussoughou