Les avocats de Sylvia et Noureddin Bongo animent une conférence de presse ce jeudi

Les avocats français et gabonais de l’ancienne Première dame du Gabon, Sylvia Bongo et de son fils  Noureddin Bongo Valentin animent une conférence de presse commune ce jeudi pour donner plus d’informations sur les conditions carcérales de leurs clients suite à leur toute première rencontre le 19 décembre dernier avec leurs clients, ont-ils annoncé dans un communiqué.

La conférence sera animée via Zoom à la fois depuis Paris et Libreville. Elle est ouverte aux journalistes invités à s’inscrire.

Les avocats s’exprimeront au « sujet des nouveaux éléments recueillis lors de leur visite à Libreville et de l’avancée de la plainte qu’ils avaient déposée en France pour des faits de nature criminelle », ont-ils indiqués.

« Cette conférence de presse fait suite aux récentes déclarations du procureur de la République gabonaise, contestées par les avocats de la famille Bongo après leur visite à Libreville », ont-ils ajouté.

« Pour la première fois depuis ces annonces, Mes Gisèle Eyue Bekale, Catalina de la Sota, François Zimeray et le Bâtonnier de Paris Pierre-Olivier Sur s’exprimeront publiquement et présenteront de nouveaux éléments concernant la situation de leurs clients », ont averti les avocats.

Dans un communiqué suite à cette première visite, 17 mois après l’incarcération de leurs clients, les avocats ont fermement contesté les déclarations du procureur Bruno Obiang Mve, qui avait affirmé que Sylvia et Noureddin Bongo étaient détenus dans des conditions « normales », sans mauvais traitements. Les avocats dénoncent une justice « instrumentalisée » et appellent à une mobilisation pour obtenir une enquête indépendante sur les violations des droits de leurs clients.

Selon eux, depuis le coup d’État du 30 août 2023, Sylvia et Noureddin Bongo sont confrontés à des mesures qualifiées d’arrestations illégales par leurs avocats. Ces détentions s’accompagnent d’actes de torture et de séquestration qui ont conduit les avocats à déposer une plainte criminelle auprès du Doyen des juges d’instruction au Tribunal judiciaire de Paris. Des informations seront révélées concernant les récents développements de cette procédure. 

Sylvia Bongo a été incarcérée en octobre 2023 à la maison d’arrêt des femmes dans un bâtiment moderne réhabilité par sa fondation deux mois avant le coup d’Etat qui a destitué son époux.

L’ex first lady du Gabon âgée de 61 ans, avait été inculpée le 28 septembre notamment pour « blanchiment de capitaux et faux et usage de faux ». Les mêmes accusations pèsent également sur son fils. Tous les deux avaient été arrêtés le soir du coup d’Etat du 30 août 2023 perpétré par le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Carl Nsitou

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