Arrestation de deux présumés meurtriers  d’un agent de sécurité à Port-Gentil

Encore un meurtre de plus. La ville de Port-Gentil ne cesse d’être témoin des assassinats orchestrés par des mineurs de moins de 18 ans. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 2024 aux environs de 23 heures, face à des braqueurs mineurs influencés par la consommation des stupéfiants, un sujet sénégalais agent à la SGS a perdu la vie pour avoir lutter à cause de son téléphone portable.

Le meurtre a eu lieu non loin de l’hôtel Tara-Mé dans le 1er arrondissement de Port-Gentil. En effet, après avoir consommé du Kaï-kaï et 5 000 FCFA de chanvre indien, les jeunes Harly Krice Ango Lipengue alias Tchélo en tenue africaine et Ragassi Nathan alias Madara en tee-shirt blanc, vont planifier un braquage à l’arme blanche.

« J’ai traversé la route, j’ai mis la capuche et sorti le couteau pour l’arracher son téléphone. Ne voulant pas laisser son portable, et avec le stress de la population qui criait, j’ai visé l’épaule sans savoir que ça allait partir se planter à la poitrine », relate t-il.

Un drame qui a laissé les habitants de Port-Gentil sous le choc et dans un questionnement du fait de la montée de l’insécurité et la levée du couvre-feu.

« Mon intention n’était pas de le tuer mais de tirer le téléphone et fuir, si ça ne marchait pas j’allais prendre la fuite », indique Harly Krice Lipengue.

Après l’acte accompli, le jeune homme prend la fuite sous les cris des populations impuissantes face à l’arme qu’il avait entre ses mains. Un crime qui a heurté la morale du gosse de 16 ans, sa psychologie et ses émotions au point ou ses nuits étaient devenues cauchemardesques. Hanté par le meurtre de ce sénégalais, Tchélo n’avait de cesse de voir le défunt dans ses rêves. Prisonnier de son geste, il trouvait le sommeil vers 6 heures après une nuit de combat spirituel.

Parmi ses complices figure un certain Ragassi Nathan alias Madara. Ce gabonais de 19 ans serait la personne qui aurait remis au préalable l’arme du crime à Harly Krice Ango Lipengue quand ils étaient entrain de tirer quelques bouffées de « tabac Congo ».

« Le jour-là on a fumé le chanvre de 5 000 FCFA. C’est moi qui aie donné à Tchélo le couteau. Ça me fait mal car tous les jours je pense à la scène et me dis que, si on n’avait pas fumé cela n’allait pas se passer », regrette-t-il.

Ils ont été arrêtés quelques jours après le meurtre. Ils sont actuellement placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Port-Gentil en attendant leur procès.

    Jean-Jacques Rovaria Djodji

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