Paralysie à l’ENS : Pr Ndoume Essingone, le pompier de service

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, Pr Hervé Ndoume Essingone, a échangé mardi avec les principaux responsables syndicaux SNEC – ENS et FRAPES. L’objet de ces discussions portaient sur les voies et moyens susceptibles de ramener la sérénité à l’Ecole normale supérieure (ENS) où l’on exige la fin de la cotutelle qualifiée de ‘’toxique’’, avec le ministère de l’Education nationale et la réhabilitation de l’ancien Directeur général suspendu.

Les responsables syndicaux, SNEC-ENS et FRAPES (en avant-plan), au Cabinet du ministre @ DR

Le ministre et ses hôtes ont donc fait le tour des questions qui fâchent sur le campus de l’ENS où, après le préavis émis par les principaux syndicats SNEC-ENS et la FRAPES, les enseignements et activités académiques restent gelés depuis lundi, pour 48 heures jusqu’à ce mercredi, en guise d’avertissement.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, un des animateurs de la cotutelle chahutée, qui a vraisemblablement les faveurs des grévistes, tente ainsi d’apaiser les tensions en mettant un accent particulier sur l’importance du dialogue et de la tolérance. « Nous les avons reçus à la suite du préavis de grève qu’ils ont déposé à notre Cabinet. La question étant sensible, nous sommes effectivement pressés de les recevoir, afin de les écouter et de nous permettre de comprendre afin d’en faire rapport aux plus hautes autorités », a déclaré le Pr Hervé Ndoume Essingone.

Quoi que bien assis sur leurs revendications, notamment le maintien du Pr Rufin Dindzambou en qualité de Directeur général et la fin de la cotutelle avec le ministère de l’Éducation nationale, les syndicalistes se montrent néanmoins disposés à trouver un terrain d’entente pour assurer le fonctionnement optimal de l’ENS.

« En toute chose, l’écoute et le dialogue sont nécessaires et donc il leur appartient d’agir en responsabilité pour que les missions qui sont les nôtres puissent être assurées au bénéfice de notre jeunesse, au bénéfice de nos populations », a exhorté le ministre en charge de l’Enseignement supérieur.

Rattachée à l’Université nationale du Gabon, à sa création en 1971 et donc sous tutelle du ministère en charge de l’Enseignement supérieur, l’ENS a été ensuite placée sous double tutelle, avec le ministère de l’Education nationale en 1993, par la loi 11/83 du 26 avril 1993, aujourd’hui remise en cause, jugée inopérante et ‘’toxique’’ par les frondeurs.

Les syndicats SNEC-ENS et FRAPES persistent et signent que l’ENS, pour être un établissement d’enseignement supérieur, doit retourner sous la tutelle unique et exclusive du ministère éponyme, menaçant d’enclencher une grève générale illimitée sous huitaine, à partir du 18 janvier en cours.

M.-O. Mignonne et Frida Dodo

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