La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) annonce dans un communiqué paru ce vendredi que le paiement de la dette due aux pharmaciens a été engagé depuis le 31 décembre et qu’elle a mobilisé toutes ses directions pour son apurement total.
« Depuis le mardi 31 décembre 2024, le processus de paiement a été engagé et va se poursuivre », a écrit la direction de la CNAMGS dans ce communiqué signé du Dr Melina Marie Nkole Aboughe Obame épouse Comlan, la Directrice par intérim de la caisse.
« Tous les services du circuit de la dépense sont à pieds d’œuvre pour parvenir à l’apurement total de cette dette », assure la CNAMGS qui assure actuellement la majorité des gabonais détenteur d’une assurance maladie.
Le communiqué signé le 2 janvier dément celui du Syndicat des pharmaciens du Gabon (SYPHARGA) daté du 1er janvier dans lequel le syndicat annonce la suspension de la délivrance des médicaments aux assurés de la CNAMGS.
Sans l’avouer dans son texte, le syndicat proteste ainsi contre l’accumulation de la dette qui menace la survie de leurs officines.
Depuis donc le lendemain de la fête de fin de l’année, les assurés de la CNAMGS ne sont plus servis par les pharmaciens.
La guerre de communiqués entre la CNAMGS et le SYPHARGA devient la première crise sociale de l’année 2025. Une patate chaude pour le gouvernement de transition et notamment le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’organe militaire qui pilote la politique nationale.
Ce bras de fer social intervient à 8 mois de la fin de la transition ; une période qui sera marquée par trois scrutins (élection présidentielle, élections législatives, et élections locales) dont le patron du CTRI, le général Brice Clotaire Oligui Nguema est l’un des candidats potentiels.
Carl Nsitou
