La drogue, l’addiction aux réseaux sociaux, la corruption, le harcèlement en milieu scolaire, sont les thématiques retenus à l’occasion du concert du Mandji battle dance qui s’est déroulé à Canal Olympia (Mandji Ozngé). Cette rencontre visait à sensibiliser les jeunes sur les maux qui minent la société Gabonaise.
« Je pense que le public a été satisfait et les danseurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes, et on ne peut qu’être satisfait. L’objectif a été atteint car nous voulons faire passer un message aux jeunes », a indiqué Carmen Ndaot-Mbindaga, l’initiatrice de l’événement.
Par des chorégraphies synchronisées les derniers finalistes de la 3e édition qui sont ; Intervention rapide, QLF Crew, No limit révolution et Power dream ont rendu une prestation pleine de messages de sensibilisation sur les crimes rituels au Gabon, le décrochage scolaire, les drogues et les crimes organisés. Près de 300 personnes avec un public de plus en plus jeune, ont pu paisiblement être édifiées à cœur.
Pour la promotrice, « on peut sensibiliser autrement par le pouvoir des mots, par la parole, par des chorégraphies thématiques qui ont permis aux danseurs au travers de l’expression corporelle de s’exprimer sur les maux tels que la drogue, le harcèlement en milieu scolaire, la corruption et les addictions aux réseaux sociaux ».
Un spectacle à mettre à l’actif du label Anouva production qui a gracieusement remis près de 100 tickets aux enfants en situation de vulnérabilité, à ceux vivant avec un handicap, aux enfants déficients auditifs, trisomiques et particulièrement à ceux en déficience intellectuelle. La mission est de lutter contre les inégalités et toucher les jeunes afin qu’ils s’abandonnent de ces fléaux sociaux.
Viol, braquage, meurtre, vol sont devenus le champ lexical qui domine les conversations dans les ménages des populations gabonaises. Il ne se passe plus un jour ou une semaine, sans qu’un drame ne soit révélé, enregistré ou déclaré. L’insécurité grandissante a doublée dans les grandes villes du pays, et la violence dans les quartiers populaires est devenue l’un des maux qui minent notre société.
« Ce sont les maux aujourd’hui qui minent notre jeunesse. On sait que pour bâtir notre pays on a forcément besoin de cette jeunesse car, c’est elle qui fera demain. On a besoin de la sensibiliser et de l’éduquer pour qu’elle soit meilleure demain, on œuvre pour redresser cette jeune pousse pour qu’elle soit géante demain », estime l’artiste Nanda la poétesse, slameuse et chanteuse.
Jean-Jacques Rovaria Djodji