La plate-forme Ensemble pour le Gabon, dirigée par l’ancien Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze a demandé jeudi dans un communiqué au gouvernement gabonais d’ouvrir une enquête indépendante et transparente pour élucider les circonstances du décès du second maître de la marine nationale gabonaise, Johan Bounda.
« Nous appelons à une enquête indépendante et transparente pour élucider les circonstances de ce drame et établir les responsabilités », exige Ensemble pour le Gabon qui présente également ses condoléances « à la famille et aux proches de ce compatriote ».
Les photos de la dépouille du marin témoignent les traces des graves sévices corporels. Il a des blessures sur le dos. Son cou présente une inflammation donnant l’impression d’avoir été étouffé. Sur la poitrine, une blessure. Sa figure est par contre intacte.
« Nous réaffirmons avec force que l’Etat ne se venge pas, l’Etat corrige », poursuit le communiqué d’Ensemble pour le Gabon qui déplore la multiplication des « graves violations des droits de l’homme » durant cette période de transition.
Plusieurs sources affirment qu’avant son décès, Johan Bounda aurait été préalablement entendu par les services de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM) plus connu sous le nom de B2 où il aurait été conduit manu militaire suite à des accusations de vol d’argent et de bijoux au domicile du général Jean Martin Ossima Ndong dont il était l’un des agents de sécurité.
La dépouille du soldat a été déposée à la morgue de l’hôpital militaire du PK9 le 20 décembre dernier.
Sous la pression de l’opinion, le ministère gabonais de la Défense nationale a annoncé dans un communiqué lu par le Lieutenant-colonel Christian Ossiba, Directeur des personnels et des affaires juridiques au ministère de la Défense nationale que le ministère de la défense a ouvert une enquête et appelé la population au calme.
Le lendemain c’est à dire mercredi, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est personnellement rendu au domicile de la famille si durement éplorée pour lui apporté le soutient et le réconfort de la République.
Les populations réclament justice et supplient que cessent ces supplices dans les milieux de la détention et autres au Gabon.
Camille Boussoughou