Comme une grande décharge à ciel ouvert devenu, le quartier dit ‘’Nzeng-Ayong Dragages’’, dans le 6èmè arrondissement de Libreville, où tas d’immondices, bacs à ordures débordés et poubelles géantes jalonnent les principales artères, marchés et espaces commerciaux de cette agglomération où les odeurs nauséabondes rendent l’air irrespirable. Ici comme un peu partout dans la capitale, les horaires fixés par les services compétents de la Mairie de Libreville pour le dépôt des ordures ménagères et autres déchets à différents points de ramassage, ne comptent vraisemblablement que pour du ‘’beurre’’.
Le constat est donc amer à Nzeng-Ayong Dragages où les ordures s’accumulent ici et là, polluant l’atmosphère et dénaturant l’environnement, à cause du manque de discipline, l’incivisme des populations et le non-respect des consignes édictées par l’Hôtel de ville de Libreville.
L’insalubrité croissante à ‘’Dragages’’ a pour conséquences immédiates : la pollution des sols et des rivières environnantes menaçant la biodiversité locale ; la dégradation de l’environnement du quartier ; la dégradation des chaussées et les nombreuses entraves à la fluidité de la circulation ; ainsi que l’impact sur les activités des petits détaillants et l’économie locale, parce que les commerces situés à proximité des zones d’insalubrité subissent une baisse de fréquentation.
Les équipes de Clean Africa, engagées quotidiennement dans des efforts de nettoyage, peinent à y mettre bon ordre, en dépit de leur dévouement manifeste au travail, pourtant royalement ignoré par les habitants de ce quartier, qui brillent davantage par leur incivisme.
Face à ce triste constat, d’aucuns incitent les services compétents de la Mairie de Libreville de passer très vite, ici comme dans la plupart des quartiers de Libreville qui croulent sous le poids des poubelles et de l’insalubrité, de la sensibilisation et la pédagogie, à la répression et la coercition.
Alph’-Whilem Eslie et Tryphène Lembah