Au terme d’une assemblée générale organisée à l’effet d’apprécier les avancées enregistrées depuis la signature du protocole d’accord avec la tutelle, sur les revendications à l’origine de la grève déclenchée le 15 juin 2024, l’intersyndicale du ministère en charge des transports a décidé du dégel devant les progrès réalisés, a-t-elle constaté.
Concernant les points prioritaires, l’assemblée générale relève avec satisfaction, le paiement des arriérés de salaire pour le compte du mois de juillet pour tous les agents de maîtrise, et l’échelonnement sur 21 mois du remboursement de la décote, d’un montant total de 380 millions Francs CFA, selon le mode de prélèvement initial.
S’agissant de la répartition des fonds disponibles au sein de la Sogatra, les agents ont noté une transparence totale assurée par le ministre en charge des Transports, Dieudonné Loïck Ndinga Moudouma et la Direction générale de l’entreprise. Bien que les ressources financières demeurent insuffisantes, les deux parties ont convenu de procéder à un paiement immédiat pour assurer l’apaisement social et le bien-être des agents.
Autre nouvelle rassurante, la mise à disposition par le Trésor public d’une enveloppe de 150 millions de Francs CFA, dont la grille de répartition élaborée par la direction générale de la Sogatra prévoit : 35 millions pour le paiement des salaires des cadres, 23 millions pour l’assurance des bus, 15 millions pour le carburant, 2 millions pour la couverture sociale et 13 millions pour compléter les salaires du mois de décembre en cours, dans les délais, pour permettre aux agents de passer les fêtes de fin d’année dans de meilleures conditions.
Enfin, à propos de la prime liée à la gratuité du transport, les 62 millions restants seront répartis entre les 747 agents de la Sogatra, à raison de 80 000 Francs CFA par mois et par agent pendant six mois. Cette prime, quoique jugée insuffisante par certains agents et partenaires sociaux, devrait compenser une partie des pertes financières subies pendant la période de grève.
Ces avancées et le dialogue instauré avec la tutelle, en dépit de quelques divergences sur certains autres points de revendications, permettent de décrisper le climat social et de désamorcer une crise qui menaçait le bon fonctionnement du secteur des transports ; avec l’espoir pour les partenaires sociaux que cet esprit de coopération se poursuivra, afin d’apporter des réponses durables aux préoccupations des travailleurs du secteur des transports.
Féeodora Madiba et Bétines Makosso