Code électoral : Bilie By Nzé exige plus d’inclusivité et avance ses propositions

Dans une communication faite ce mercredi, au siège de la plate-forme qu’il préside, ‘’Ensemble Pour le Gabon’’ (EPG), situé au quartier ‘’London’’, dans le 4ème arrondissement de Libreville, Alain-Claude Bilie By Nzé exhorte la Commission à pied d’œuvre sur l’élaboration de l’avant-projet du futur Code électoral, d’engager sans délai, des consultations avec l’ensemble des forces vives de la Nation, organisations politiques et de la société civile organisée, pour une loi électorale conforme aux exigences d’équité et de transparence souhaitées par tous. L’ancien et dernier premier ministre d’Ali Bongo Ondimba n’y est pour autant pas allé sans dévoiler ses préconisations et celles de ses compagnons de la plate-forme ‘’Ensemble Pour le Gabon’’.

Sur la question de l’élaboration du nouveau Code électoral, ‘’Ensemble Pour le Gabon’’, a identifié sept (7) principales préoccupations portant sur la refonte du fichier électoral ; la mise en place d’une commission indépendante et permanente ; la nécessité de reprendre le redécoupage électoral sur des bases objectives et démographiques et non pas sur des critères subjectifs et géographiques ; la sécurisation du vote et des bureaux de vote ; l’adoption et la publication du calendrier électoral ; la clarification du rôle de l’armée dans le processus électoral et le plafonnement des dépenses de campagne.

 »Ensemble Pour le Gabon » et son président ont décliné leurs 7 propositions pour la transparence électorale au Gabon Alain-Claude Bilie By Nzé, ce 18 décembre 2024 / Gabonactu.com

Aux yeux de Bilie By Nzé et ses camarades, il faut une mise à jour total du fichier électoral, sous la supervision d’une entité indépendante et non plus sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, « qui a montré toute l’étendue de ses limites », ont-ils asséné. Dans ce sens, ‘’Ensemble Pour le Gabon’’ préconise dans le même temps la mise sur pied d’une Commission nationale électorale indépendante renforcée, impliquée en amont comme en aval de l’ensemble du processus électoral.

Alain-Claude Bilie By Nzé a insisté sur la reprise du redécoupage électoral avant les futures élections et non pas après, car ce serait trop tard a-t-il dit. Tout comme ‘’Ensemble Pour le Gabon’’ estime que le vote doit être public, y compris le dépouillement et la publication des résultats ; ainsi que l’instauration d’un bulletin unique par type d’élection.

Alain-Claude Bilie By Nzé insiste aussi qu’il y ait adoption et publication préalable et maintenant d’un calendrier électoral, avec échéances bien précises à commencer graduellement par les locales, les sénatoriales, les législatives et en fin, organiser la présidentielle avec de nouvelles autorités à la base et qui bénéficieraient d’un soupçon de présomption de neutralité, pour une bien meilleure lisibilité et garantie de transparence, a-t-il suggéré.

L’Armée étant aujourd’hui juge et partie, il devient impérieux de la mettre totalement à l’écart, en sortant notamment les Délégués spéciaux en treillis du processus électoral et faire voter les militaires le même jour que tous les autres citoyens pour éviter toute manipulation du vote de ces derniers dans les casernes et hors de tout contrôle a fait savoir ‘’Ensemble Pour le Gabon’’.

Vue partielle des journalistes et dirigeants de  »Ensemble Pour le Gabon » © Gabonactu.com

« Il faut aussi changer la Cour constitutionnelle, parce que telle qu’elle est constituée, telle qu’elle est nommée, nous savons déjà de quel côté elle va pencher et donc, il faut avoir tout renouvelé avant de faire l’élection présidentielle », plaident Alain-Claude Bilie By Nzé.

L’ancien premier ministre d’Ali Bongo Ondimba et la plate-forme qu’il dirige, ont par ailleurs exprimé avec gravité, leurs inquiétudes à propos du taux d’endettement actuel du pays qu’ils estiment largement au-delà des seuils de convergence fixés par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Ils ont enfin marqué leur indignation devant « les méfaits et désastres causés par un couvre-feu qui n’a que trop duré et exigé dans le même temps de la part du CTRI, des réparations au bénéfice des opérateurs économiques paupérisés, ainsi que des populations victimes de violations des droits et libertés individuelles », croient ils savoir.

M.-O Mignonne

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