Conduite par l’Ambassadrice de l’Union Européenne au Gabon, Cécile Abadie, la mission d’inspection des centres de pêche financés dans le cadre de l’Accord de partenariat de pêche durable (APPD), était à la seconde étape de son séjour de travail mercredi, au Centre de pêche de Mouila (sud), dans la province de la Ngounié, à 470 kilomètres de Libreville.
Le Centre de pêche de Mouila, officiellement mis en service en novembre 2022, sous tutelle de la Direction générale des pêches et de l’aquaculture, tient encore sur son lustre, en plein cœur de la capitale Molvilloise, en contre-bas de l’ancien hôpital régional, sur les bords du fleuve Ngounié.
Construit sur financement de l’Union Européenne, il est destiné à fédérer les pêcheurs locaux, pour leur fournir à la fois un cadre de travail idoine, leur faciliter l’accès aux équipements nécessaires à l’exercice de leurs activités favorites (glaces, filets, etc.) et leur offrir des opportunités d’écoulement des produits de leurs prises.
« Le centre tourne autour de trois principaux acteurs que sont les pêcheurs, les mareyeuses, et les clients. Le pêcheur débarque sa cargaison de poissons, la mareyeuse récupère la cargaison ou l’achète, traite le poisson et le propose à la vente aux clients avec une certaine marge. Le Centre quant à lui est chargé de fournir la glace et les glacières pour la conservation du poisson ; ainsi que tous autres équipements et logistiques utiles au fonctionnement réguler de la structure », a expliqué, Camel Boundoukou Mangoumba, Directeur provincial de la pêche et de l’aquaculture dans la Ngounié.
Seul écueil majeur ici, le débarcadère qui n’est pas aux normes requises pour permettre aux pirogues d’accoster en toute sérénité, en l’état actuel. Tout comme il est souhaité par les acteurs, un accompagnement régulier et conséquent, en termes d’acquisition de la logistique nécessaire au développement des activités sur ce site.
« Il nous faut davantage de matériels de travail tels que les pirogues, les trémails, les glacières, les moteurs, etc., que nous devons pour le moment nous procurer nous-mêmes, puisque nous travaillons en collaboration avec les pêcheurs. Si le centre de pêche pouvait nous disposer tout ce matériel, ça nous aiderait énormément. Et si l’Etat peut nous aider dans ce sens nos cœurs seront pleinement réjouis », à plaidé Nathalie Mouélé Nkombé, Responsable des mareyeuses à Mouila.
Une vingtaine de personnes (mareyeuses et jeunes pêcheurs) font officiellement fonctionner le Centre de pêche de Mouila. Les prises, produits de la vente, sont constituées du silure, du bar, du capitaine et du thon, etc. Il est aussi proposé de courts bouillons au poisson frais, ‘’les pieds dans l’eau’’, sur le site même du Centre de pêche de Mouila.
Féeodora Madiba et Frida Dodo, envoyée spéciale