Grève du Syndicat national des personnels de santé (Synaps) à l’hôpital régional de N’tchengué à Port-Gentil. Par le truchement de leur secrétaire provincial, Gildas Constant Akame, le Synaps réclame des meilleures conditions de vie et de travail. Si depuis deux semaines d’aucuns estiment que la grève est inexistante, le Synaps lors d’une interview accordée à notre correspondant à Port-Gentil a précisé que l’hôpital traverse une période de turbulence à cause du manque de considération de leurs points de revendications par la direction générale de l’hôpital. L’origine de cette grève est la conséquence des mauvaises conditions de travail du personnel de cette structure sanitaire.
« L’hôpital de N’tchengué est en grève même si la direction de l’hôpital ne justifie pas cette grève. Le mutisme et l’absence du dialogue témoignent de la non prise en compte des points contenus dans le cahier de charge », affirme M. Akame.
À la direction générale de l’hôpital régional de N’tchengué le Synaps réclame ; le paiement de cinq mois d’arriérés de la quote-part de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Il souhaite aussi la reconduction à 40 % au lieu de 30 % de cette prime
Pour Gildas Constant Akame, « on exprime un mécontentement suite aux impayés de neuf mois de primes de la CNAMGS. On demande à la direction de nous payer au minimum cinq mois sur les neuf, elle ose justifier la réduction à 30% de cette prime à la gestion de l’ancienne équipe de l’hôpital. Nous souhaitons que nos 10% reviennent pour que nous soyons payés à 40% ».
« La prime de quote-part de la CNAMGS devrait également être à jour comme la prime de responsabilité. C’est des francs qui sont comptés à l’hôpital, et donc à une date fixe on doit être payé », ajoute-t-il.
Le Syndicat national des professionnels de santé réclame à la direction de l’hôpital régional de N’tchengué une hausse de 2 000 F CFA sur le montant actuel de la prime de la CNAMGS pour toutes les catégories, la revalorisation de la prime de garde par services ( urgences, réanimation, néonatalogie, maternité etc).
« Les montants pour les gardes sont suffisamment dérisoires. Certains font 13 heures de temps de garde pour 5 000 FCFA, soit 383 FCFA l’heure. D’autres font même 15 heures de garde pour 3 000 F.CFA, c’est vraiment inhumain. Comme c’est catégorisée, il faudrait faire une majoration de 2 000 F CFA par services », suggère-il en disant que ‹‹ les services de la réa, les urgences et la néonatalogie sont surexploités. On pense qu’il faut une prime de garde de 10 000 F CFA pour eux car, c’est pas raisonnable qu’ils se retrouvent avec 3 000 F CFA la garde ».
L’équipement complet de tous les services en outil informatique avec une connexion internet, la mise à niveau du plateau technique dans tous les services, la disponibilité des médicaments et matériels de premier soin d’urgence (glucosés, des solutions salines, la solution ringer, des perfuseurs etc) font partie des autres points contenus dans le cahier de charge. L’habillement du personnel en blouses, charlottes et combinaisons à chaque service n’est pas en reste.
« On veut des blouses par services et des consommables. Quand les parents des malades vont à la pharmacie de l’hôpital, tout manque. Et on sait très bien dans quelle position géographique se trouve l’hôpital régional. Certains ne sont pas pris en charge qu’ il n’y a pas ce qu’on demande », déplore Gildas Constant Akame.
« Présentement l’hôpital est en grève et nous avons un service minimum qui suit son cours. Le service des urgences est ouvert tout comme la maternité et la réa », soutien-t-il.
Dans les jours futurs, la direction générale de l’hôpital régional de N’tchengué tiendra une grande rencontre avec tout le personnel afin d’apporter des précisions sur cette situation.
Jean-Jacques Rovaria Djodji