Selon l’article paru sous la plume de Jocksy Andrew Ondo-Louemba du journal ‘’Le Monde Afrique’’, cet avion qui a été géré par une société offshore maltaise nommée Carre Aviation Limited et qui servait aux déplacements de l’ancienne maitresse du Gabon et de ses proches, a donc été remis à l’État gabonais il y a une quinzaine de jours. Du côté de la famille Bongo, on espérait que cette cession contribuerait à améliorer les conditions de détention de Sylvia Bongo et de son fils Nourredine, mais cela n’aurait rien changé, apprend-on.
« C’était une grande demande du Général Brice Oligui Nguéma », révèlent nos confrères qui citent des sources proches du dossier ; ajoutant que l’avion de Sylvia Bongo, « un Boeing 737 immatriculé P4-BBJ, une immatriculation de complaisance délivrée par l’ile d’Aruba dans les caraïbes, par ailleurs réputée pour être un paradis fiscal abritant des sociétés offshores, était sur la liste des biens que le président de la transition gabonaise exigeait de l’épouse d’Ali Bongo et de son fils Nourredine Bongo ».
L’épouse d’Ali Bongo et ancienne première dame du Gabon et son fils Nourredine Bongo, incarcérés à Libreville depuis le coup d’État qui a renversé son mari le 30 aout 2023, « a cédé son avion à Brice Oligui Nguéma sans avoir vu la moindre amélioration de leurs conditions de détention », croit savoir Le Monde Afrique.
Le ministre de la Communication et des médias, Laurence Ndong, avait réfuté ces accusations, arguant que tous les droits dus à Sylvia et à son fils étaient respectés. « Ils ont régulièrement la visite aussi bien de leurs proches parents et de leurs avocats que celle des responsables diplomatiques et consulaires français », avaient alors asséné la Porte-parole du gouvernement de la transition.
Plusieurs « biens » de l’ancien couple présidentiel ont déjà été « cédés au patron du nouveau pouvoir qui les utilise parfois à des fins très personnelles. Ainsi, les anciens bureaux de Sylvia Bongo sont désormais utilisés par l’une des épouses de Brice Clotaire Oligui Nguéma », a affirmé Le Monde Afrique.
Alph’-Whilem Eslie