Le gouvernement réuni jeudi en conseil des ministres a adopté le projet de loi de fiances 2025 arrêté à la somme de 4 204,9 milliards de FCFA, contre 4 162 milliards FCFA dans la loi de finances initiale 2024, soit une hausse de 42,9 milliards FCFA.
Voici les explications fournies par le gouvernement :
Le présent projet de budget formalise les Très Hautes orientations du Président de la République, Chef de l’État, relatives à la refonte de la Constitution et à la restauration de nos institutions. Il traduit également le respect de nos engagements envers nos partenaires techniques et financiers.
À cet effet, les principaux objectifs poursuivis par le PLF 2025 concernent :
- le soutien à l’optimisation des recettes, à travers la mise en œuvre de mesures visant à accroître la performance des services fiscaux et à améliorer la collecte des recettes douanières ;
- la poursuite des chantiers, notamment dans les secteurs de la Route, de l’Éducation, de la Santé, de l’Eau et de l’Énergie, pour redonner la dignité à nos compatriotes.
Les principales hypothèses sur lesquelles repose le cadrage macroéconomique et budgétaire 2025 sont arrêtées comme suit :
- un recul de la production pétrolière de 2,1 % à 11,125 millions de tonnes métriques en 2025, contre 11,640 millions de tonnes en 2024 ;
- une chute du prix du baril de pétrole gabonais de 5,1 % à 75,0 USD en 2025, contre 79,0 USD le baril dans la loi de finances 2024 ;
- une augmentation de la production de manganèse de 7,7 % à 11,08 millions de tonnes en 2025, contre 10,3 millions de tonnes en 2024 ;
- une hausse du prix de vente du manganèse de 1,2 % à 135,7 dollars US la tonne en 2025, contre 134,1 dollars US en 2024 ;
- une hausse de la production de bois débité de 3,2 % à 1,40 million de tonnes en 2025, contre 1,36 million de tonnes en 2024 ;
- une dépréciation du taux de change du dollar américain de 0,7 % à 596,4 FCFA en 2025,
contre 600,6 FCFA en 2024.
Sur la base des principales hypothèses arrêtées par le cadrage macroéconomique et budgétaire, le projet de budget de l’État est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 4 204,9 milliards
FCFA, contre 4 162 milliards FCFA dans la loi de finances initiale 2024, soit une hausse de 42,9 milliards FCFA.
Les recettes budgétaires nettes des recettes affectées aux tiers, qui comprennent les recettes du budget général et celles des comptes spéciaux, sont évaluées à la somme de 2 879,2 milliards FCFA, contre 2 729,7 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finances initiale 2024, soit une hausse de 149,5 milliards FCFA.
Les recettes affectées aux tiers, constituées des prélèvements au profit des collectivités locales (29 058 048 393 FCFA), des organismes
internationaux (16 916 481 533 FCFA) et des
établissements publics (71 375 616 587 FCFA), s’établiraient à 117,4 milliards FCFA, contre 105,2 milliards FCFA dans la loi de finances initiale.
Quant aux ressources de financement et de trésorerie, elles se chiffreraient à 1 208,4 milliards FCFA, contre 1 327,1 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finances initiale 2024, soit une baisse de 118,7 milliards FCFA, imputable à la réduction des émissions de titres publics sur le marché international.
Les dépenses de l’État, nettes des affectations aux tiers, évaluées à 4 087,5 milliards FCFA, sont réparties en dépenses budgétaires (2 794,5 milliards FCFA) et en charges de financement et de trésorerie (1 292,9 milliards FCFA).
Les dépenses budgétaires, nettes des prélèvements au profit des tiers, seraient en augmentation de 225,7 milliards FCFA. Elles sont composées des dépenses du budget général, évaluées à 2 562,8 milliards FCFA, et de celles des comptes spéciaux, prévues pour un montant de 231,7 milliards FCFA.
Les dépenses du budget général, réparties entre 32 missions de politiques publiques, comprennent :
- les charges financières de la dette, qui se décomposent en intérêts sur la dette extérieure et intérieure, sont projetées à 349,4 milliards FCFA, contre un montant de 378,4 milliards FCFA inscrit dans la loi de finances initiale 2024, soit une baisse de 29 milliards FCFA ;
- les dépenses de personnel, composées de la solde permanente, des rémunérations des autres catégories de salariés, des vacations et des indemnités de sessions. Elles se chiffreraient à 825,3 milliards FCFA, contre
771,7 milliards FCFA dans la loi de finances initiale 2024, soit une hausse de 53,6 milliards FCFA. Cette situation s’expliquerait par la poursuite de la régularisation des situations administratives, les recrutements en cours et annoncés (45,5 milliards FCFA), les revalorisations des vacations du Ministère de l’Éducation nationale (2,5 milliards FCFA), les émoluments des parlementaires et des magistrats (3,6 milliards FCFA), ainsi que par les avancements en grade des agents de la Force de Défense et de Sécurité (2 milliards FCFA).
- les dépenses de biens et services connaîtraient une hausse de 33,3 %, représentant 94,5 milliards FCFA par rapport à la loi de finances initiale 2024. Elles s’établiraient à 378,6 milliards FCFA dans le projet de loi de finances 2025. Cette hausse s’expliquerait notamment par l’augmentation des dépenses liées à l’organisation des élections (28 milliards FCFA), aux remboursements de la TVA (+15,6 milliards FCFA), à la prise en charge des dépenses de souveraineté et de sécurité (+5 milliards FCFA), aux frais d’entretien et de location (+2 milliards FCFA),
au financement des besoins des pouvoirs publics (+3,5 milliards FCFA), ainsi qu’à la prise en compte des primes d’assurance des nouveaux aéronefs (+2,5 milliards FCFA).
- les dépenses de transferts se stabiliseraient à 350,9 milliards FCFA, contre 352,2 milliards FCFA dans la loi de finances 2024, soit une baisse de 1,3 milliard FCFA due essentiellement à l’ajustement de la dépense des bourses, notamment celles du secondaire.
Ces trois dernières rubriques, qui composent les dépenses de fonctionnement de l’État, représentent 60,7 % des dépenses du budget général.
- les dépenses d’investissement s’établiraient à 592,6 milliards FCFA, contre 497,8 milliards FCFA dans la loi de finances 2024, soit une augmentation de 94,8 milliards FCFA. Cette hausse se justifierait par la prise en compte des projets prioritaires liés notamment aux infrastructures routières et à l’organisation des élections.
- les autres dépenses se situeraient à 65,8 milliards FCFA, contre 46,9 milliards FCFA, soit une hausse de 19 milliards FCFA par
rapport à la loi de finances 2024. Cette variation s’expliquerait principalement par la réévaluation des rappels de solde (+16 milliards FCFA).
Les comptes spéciaux, regroupés en 12 missions, sont évalués à 231,7 milliards FCFA, contre 237,7 milliards FCFA dans la loi de finances initiale 2024, soit une baisse de 6 milliards FCFA.
Ils sont décomposés par titre comme suit :
- 18,5 milliards FCFA en dépenses de biens et services, en hausse de 0,8 milliard FCFA par rapport à la loi de finances 2024. Cette variation incombe essentiellement au CAS « Valorisation du patrimoine de l’État » (+1,7 milliard FCFA) ;
- 128,2 milliards FCFA en dépenses de transferts, en augmentation de 5,3 milliards FCFA tirée par le CAS « Pension » (+7,4 milliards FCFA) ;
- 85,1 milliards FCFA en dépenses d’investissement, en baisse de 12,1 milliards FCFA, due au CAS « Entretien du patrimoine routier de l’État » (-17,0 milliards FCFA), en raison de la forte baisse des recettes y relatives.
En baisse de 13,1 %, les charges de financement et de trésorerie se chiffreraient à 1 292,9 milliards FCFA, contre 1 487,9 milliards FCFA dans la loi de finances 2024. L’essentiel de ces charges est consacré à l’amortissement de la dette (1 290 milliards FCFA).
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