L’accord transactionnel entre le Gabon et la société Webcor constitue une véritable escroquerie contre l’Etat Gabonais (avocats d’Hervé Patrick Opiangah)

Le collège des avocats d’Hervé Patrick Opiangah durant sa conférence de presse le 31 juillet à Libreville © Gabonactu.com

Le protocole d’accord transactionnel signé il y a quelques mois entre l’Etat Gabonais et la Société Webcor, dont les termes obligent le Gabon à payer 65 milliards de FCFA à cette entreprise qui a pourtant perdu le procès devant la cour d’appel de Paris au profit de l’Etat Gabonais, constitue,  une véritable escroquerie contre l’Etat Gabonais selon les avocats d’Hervé Patrick Opiangah, l’auteur de la Plainte contre X déposée au parquet de Libreville sur cette affaire puante qui doit être , indique-t-on,  mise en lumière pour le bien du Gabon , en pleine restauration des institutions.

« Un tel comportement s’apparente à de la concussion, c’est-à-dire de la perception illicite d’argent par un fonctionnaire, par une personne dépositaire de l’autorité publique en charge d’une mission de service public », a fustigé durant une conférence de presse tenue ce mercredi 31juillet 2024, Me Jean Paul Moumbembe, un des avocats d’Hervé Patrick Opiangah.

Leader politique et homme d’affaire prospère, Hervé Patrick Opiangah a déposé une plainte contre X  devant le tribunal de première instance de Libreville, pour Concussion, fraude fiscale et pour haute trahison. Pour lui, les préposés de l’Etat ( l’Agence judiciaire de l’Etat et le Conseil d’Etat), signataires  au nom de l’Etat de ce protocole d’accord transactionnel, ont bradé les intérêt de l’Etat  gabonais au profit d’une entreprise étrangère

L’entreprise Maltaise, Webcor était chargée en 2010 d’exécuter le projet  de  construction du plus grand marché d’Afrique centrale à Libreville.  Après un début des travaux, son contrat avait été resilié en 2015 par l’Etat pour « absence des avantages fiscaux conventionnels requis ».

Fâchée, la société Webcor avait trainé le Gabon devant la Cour internationale d’arbitrage de Paris. Le 21 juin 2018, cette juridiction avait donné raison à l’entreprise maltaise, obligeant le Gabon à la dédommager à hauteur de 65 milliards FCFA.  Le 23 juillet de la même année, le Gabon interjeta appel. Par un arrêt, la Cour d’appel de Paris donne donc raison au Gabon le 25 mai 2021 et « annule la sentence prise ».

Pour Maitre Célestin Mba Ondo, un autre avocat d’Hervé Patrick Opiangah,  « la cour d’appel de Paris, après une autopsie minutieuse des faits, découvre  que la première décision avait été l’œuvre de la corruption, le juge français de la Cour d’appel précise bien qu’il est hors de question qu’une telle décision puante soit conservée dans l’ordre juridique français ».

Maitre Gisèle Eye Bekale, avocate également du plaignant a fait savoir que l’action judiciaire intentée par leur client  va se poursuivre jusqu’au bout.

Sydney IVEMBI

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