La gouvernance approximative  des sociétés Ayoba catering et TPSI du groupe Mémo dénoncée

 Les agents d’Ayoba catering et TPSI du groupe Mémo lors d’une précédente grève © Archives  Gabonactu.com

C’est de la colère, la désolation et la honte que les agents d’Ayoba catering et TPSI du groupe Mémo ressentent actuellement. Un an après leur mouvement d’humeur dans lequel ils ont dénoncé les retards de salaires, ils n’ont enregistré aucune évolution de la part de leurs responsables quant à leur revendication. Trois dirigeants sont pointés du doigt ; Michel Offredi, Greg Poncy et Franck Moudouma.

« Un an après nous sommes toujours dans la même situation. L’entreprise s’est engagée à payer les salaires au plus tard le 5 de chaque mois, à compte de janvier 2024. Rien n’a changé vue qu’elle paye toujours après deux ou trois mois »,  a déclaré un agent qui a tenu à garder l’anonymat.

Dans ces sociétés dont Michel Essongué détient une bonne partie des actions, il est très rare et difficile pour les agents de percevoir un salaire au dessus du smig. Aussi, certains ont même du mal à se vêtir convenablement, à se loger, se soigner, à scolariser leurs enfants et bien d’autres.

« Pour ce qui est de la seule prime que nous avons, les agents exécutants touchent 4 777 FCFA de prime journalière. Il faut savoir qu’il y’a des travailleurs quand ils vont sur site, s’ils font 10 ou 20 jours, multiplions ça par la prime pour voir ce qu’il gagne afin de nourrir sa famille. C’est misérable ! », se désole le père de famille.

Si les licenciements sont une tradition là-bas, le plus inquiétant est que les travailleurs craignent pour leur retraite. En effet, lors de leur mouvement d’humeur d’octobre passé, ils dénonçaient le non-versement de leur situation sociale. À ce jour, certains se sont rendus compte que les cotisations sociales sont bel et bien prélevées de leurs bulletins de salaire, mais elles ne sont jamais reversées.

« Apparemment les licenciements doivent être la marque de fabrique des dirigeants de ce groupe, qui se croient tout puissant.  Il y n ‘a pas longtemps, il a fait enfermer des agents qu’il accuse d’avoir volé. Aucune preuve comme toujours n’a été apportée », ajoute-t-il.

‹‹ L’entreprise nous avait rassuré qu’elle allait respecter l’article 180 du Code du travail, mais rien n’a changé à ce jour. Il prélève dans les bulletins de salaire, les cotisations sociales sans jamais les reverser. Nos salaires sont trop bas à cause de la seule prime que nous avons », fustige t-il.

Comme seul recours dans la résolution de leur situation, les agents d’Ayoba catering et de TPSI du groupe Mémo espèrent une intervention du Comité pour la transition et la restauration des institutions CTRI, afin qu’ils retrouvent leur honneur et leur dignité.

« À Port-Gentil on ne respecte pas la dignité des travailleurs parce que certains chefs ayant des rapports étroits avec les barons de la province, estiment qu’ils peuvent violer impunément le code du travail. Que le ministère du travail fasse son travail car, on se rend compte qu’il y’a un système d’entretien de la précarité ››, conclut-il.

Ils comptent déclencher une grève générale illimitée si leurs patrons continuent de piétiner leurs droits.

Jean Jacques Rovaria Djodji

2 thoughts on “La gouvernance approximative  des sociétés Ayoba catering et TPSI du groupe Mémo dénoncée

  1. J’ai toujours cru que le travail était une source de valeur… Mais à cette allure , toutes mes convictions s’effritent. Comment peut-on en arriver là? J’ai cru avoir lu quelque part que le SMIC avait été réévalué à 150.000 xaf (https://www.legigabon.com/single-post/2018/04/29/smic-salaire-minimum-interprofessionnel-garanti-rmm-revenu-minimum-mensuel-cest-quoi-la). Parle t-on d’un salaire mensuel à temps plein ou à temps partiel? 🤔. Bref j’espère que des solutions durables issues d’analyses profondes seront trouvées afin d’éviter que l’histoire ne se répète à l’infini.

  2. Bjr merci bocoup pour cet article les employés du groupe memo vivent dans la précarité que les autorités nous viennent en aide pour qu’on retrouve notre dignité de travailleur

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