C’est un constat amer fait par les populations de Port-Gentil. Les cimetières sont dans un état d’insalubrité déconcertant. À Lazareth dans le 2e arrondissement de la cité pétrolière, les hautes herbes ont envahi les sépultures au point ou certaines ont disparu. À près de 40 cm de hauteur il est devenu difficile pour les parents ayant perdu leurs proches de circuler librement, du fait de cette scène digne d’un film d’horreur hollywoodien.
« Rien qu’à regarder c’est devenu le refuge des reptiles de tout genre. L’herbe arrive au niveau des genoux et il est devenu difficile pour passer entre les tombes, déjà que les caveaux sont placés en désordre », indique Paul Mbumba, un riverain habitant au quartier Transfo.
Les populations pointent du doigt la municipalité de Port-Gentil conduite par le délégué spécial, le général Pierre Rizogo Rousselot. Pour elles, après le passage des grandes pluies aucun entretien ne s’est effectué laissant les défunts dans une insalubrité qui donne la chair de poule.
« Normalement le rôle revient à l’hôtel de ville de mener des actions de lutte contre l’insalubrité, jusque dans les cimetières étant donné que c’est elle qui en a la responsabilité », indexe Séverin Angoué Békalé, un autre riverain.
Malheureusement cette situation conduit à la prolifération des serpents et autres reptiles qui se trouvent à leur aise. À beau les combattre lors des inhumations, les populations laissées pour compte sont à bout de souffle suite au manque de réalisme des responsables du service technique et d’hygiène de la Mairie de Port-Gentil.
« ‘ai à beau interpeller la mairie en m’y rendant là-bas personnellement au service technique, personne ne s’est levé pour agir. Ils ne vont pas me dire qu’ils attendent que le délégué vienne pour faire semblant comme ils savent le faire ? », s’est-t-il demandé.
En revanche, à quelques mois de la Toussaint, fête consacrée aux défunts, pas, un seul des cimetières des quatre arrondissements de Port-Gentil ne présente un aspect reluisant. Les agents municipaux le ferait seulement de manière voulue.
Jean Jacques Rovaria Djodji