Utilisation de la main-d’œuvre étrangère : Fini le libertinage !?

Le dernier Conseil des ministres, tenu mardi 25 juin dernier, a validé le projet de décret fixant les quotas d’emploi de la main d’œuvre étrangère dans les entreprises, ainsi que les frais des dossiers y relatifs et leur affectation. Il s’agit là, du début de la mise en œuvre d’une des résolutions du Dialogue national inclusif (2-30 avril 2024), exprimée au sein la sous-commission emploi de la commission économique. Ces nouvelles dispositions participent de la volonté du gouvernement de la transition de lutter contre le chômage, a dit le Porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication et des médias, Laurence Ndong.  

Chaque entreprise devra donc désormais, pour chaque catégorie de ses agents, appliquer les quotas ci-après : 15% de l’effectif global des salariés nationaux chez les cadres ; 10% de l’effectif global des salariés nationaux chez les agents de maîtrise et techniciens supérieurs ; et 5% de l’effectif global de ses salariés nationaux au dernier étage en dessous, c’est-à-dire chez le personnel d’exécution.

L’application attendue des dispositions ainsi édictées, prises conformément à la loi portant code du travail en république gabonaise, vise à accorder la priorité d’embauche aux nationaux et valoriser la main-d’œuvre gabonaise ; à restreindre le recours à la main-d’œuvre étrangère à des postes de responsabilité et à faire coïncider la délivrance des autorisations d’emploi aux besoins du marché, a-t-on appris.

Cumulés, ces quotas s’ils sont à terme respectés, le nombre de travailleurs expatriés ne devrait guère dépasser 30% des salariés dans les entreprises ayant pignon sur rue et contribuer à résoudre substantiellement, toutes proportions gardées, l’épineuse question du chômage au Gabon.

BTP, commerces au détail et transports en commun, parmi les secteurs à forte absorption de la main d’œuvre étrangère © Gabonactu.com

Selon la Banque mondiale, près de 40% des gabonais vivent sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage, environ 37%, est l’un des plus élevés au monde, notamment parmi les jeunes ; principalement à cause de l’inadéquation entre la formation et la demande sur le marché de l’emploi.

Le chômage des jeunes s’explique également assez largement par le délaissement par les nationaux des initiatives de l’auto-emploi et des petits-métiers du secteur informel notamment. Des secteurs qui gagneraient par ailleurs à être structurés et encadrés, tenus presqu’exclusivement par des sujets expatriés ; alors qu’ils constituent d’extra-ordinaires niches d’emploi et de revenus.

Une préférence pour les postes douillets de l’administration publique est constatée chez ces derniers, à la lumière de la réouverture par les autorités de la transition des recrutements à la fonction publique, avec plus de cent mille (100 000) candidatures enregistrées en un temps record.

Une enquête sur le profil des migrants au Gabon, menée en décembre 2023 par l’Organisation internationale des migrations (OIM), mentionne que 59% des migrants vivant au Gabon sont plutôt des travailleurs indépendants (peu qualifiés), contre seulement 14% des employés (souvent précaires) et 13% d’étudiants. Selon cette étude, les difficultés d’insertion professionnelle des migrants limitent leur accès à des postes sensibles ou d’influence.

L’idée d’une menace migratoire sur la souveraineté de l’emploi stratégique apparaît donc démesurée, souligne l’étude de l’OIM qui renseigne que les migrants représentent 5% de la population gabonaise fixée à 1,8 millions d’habitants, avec une prédominance de maliens, de camerounais et de béninois.

Elliott Ana Merveille

One thought on “Utilisation de la main-d’œuvre étrangère : Fini le libertinage !?

  1. Tu devrais avoir honte d’écrire de telles inepties le Gabon a plus de 30/100 d’étranges sur ses terres bcp avec des faux passeports qui devaient servir a virer Ali Bongo. Et pour ta gouverne 67/100 de l’économie est aux mains des étrangers. Inadéquation de la formation? Non Volo te politique d’Ali car même eux ne sont pas formés pour la plupart. Le Gabon a le droit de mettre en place des politiques pour rétablir sa souveraineté. C’est ton genre de journaliste avec des informations erronées journaliste achetable qui ont faim qui nous fait détester les journalistes manioc

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