Les jeunes Mpongwè de l’Estuaire interpellent Oligui Nguema sur l’insécurité foncière qui menace leurs terres ancestrales

Les membres de la communauté Mpongwè de la Fédération Alouani durant leur déclaration le 25 mai à Libreville © Gabonactu.com

Les jeunes du groupe ethnolinguistique « Mpongwè » qui se considèrent comme les autochtones  de la  province de l’Estuaire, regroupés au sein de la Fédération autochtone Mpongwè (Alouani), ont dans une déclaration, interpelé le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, sur l’impérieuse nécessité de mettre fin à l’insécurité foncière qui menace leurs terres ancestrales depuis des années.

« Nous jeunes Mpongwè, peuple de primogéniture des Estuaires du Gabon réunis au sein de la Fédération Alouani, souhaitent s’adresser à vous pour attirer votre attention sur la situation alarmante de l’insécurité foncière qui menace notre terre ancestrale appelée de son nom originel Orongo Mbene Y Ndiwa, ou encore Arongo Tchoua », a lancé Edmond Fabrice Gouandegno Lopez, Secrétaire général de la Fédération Alouani.

Le rituel des membres de la communauté Mpogwè évoquant les mânes de leurs ancêtres © Gabonactu.com
Le rituel des membres de la communauté Mpongwè évoquant les mânes de leurs ancêtres © Gabonactu.com

Pour les Mpongwè, en tant que cosignataires avec la France de l’acte fondateur de la République Gabonaise, ils réclament le respect de leurs droits fonciers inaliénables pour garantir un meilleur vivre ensemble.

« Au moment nous traversons une période de transition cruciale, il est inconcevable que nos terres ancestrales soient menacées et que nos droits soient bafoués », a-t-il réfuté avant de solliciter solennellement une audience au numéro un gabonais pour mettre la lumière sur certaines zones d’ombres concernant la situation foncière à l’Estuaire.

Bien avant la déclaration qui revêtait une dimension spirituelle, les jeunes Mpongwè soutenus par des sages (hommes et femmes) ont exécuté des rituels pour être en harmonie avec leurs ancêtres. La cérémonie a eu lieu à la fondation des quatre saisons dont le siège est collé avec le mur du cimetière de Plein Niger dans le 4ème arrondissement de Libreville.

Camille Boussoughou

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