Accusé par sa belle-famille d’avoir sodomisé deux garçons, Jean-Baptiste Mbity est reconnu innocent 4 ans après

Prince Clovis O et Anik N, ces deux garçons âgés respectivement de 6 ans et 5 ans, ont fait passer à Jean-Baptiste Mbity, gabonais la quarantaine révolue,  4 ans dans les locaux de la maison d’arrêt de Port-Gentil communément appelé le château, pour viol suite à des déclarations accablantes. C’était au village Ikiri non loin de la commune d’Omboué que les faits se sont déroulés en novembre 2020. Ces bambins après l’arrivée de leur mère, Herline Mboudji, ont relaté l’horreur que leur faisait subir Jean-Baptiste Mbity le conjoint de leur mamie. Pour eux, Jean-Baptiste Mbity attendait patiemment que sa concubine et sa belle-fille partent pour obliger les petits à la sodomie. D’après les versions des faits, il a contraint les gosses à sucer sa verge et même à lécher son anus.

Les mômes révélaient encore à leur mère qu’ils étaient pris de force à chaque occasion, et que si l’un des deux boudait, il était copieusement corrigé pour refus d’obtempérer. Que mieux, ils étaient bâillonnés par leur bourreau pour éviter qu’ils donnent l’alerte. À cheval, ils abusaient d’eux à chaque fois que l’occasion se présentait à lui, vue qu’il avait donné l’ordre aux gamins de ne rien dire à personne. Fort de ce qui précède, les garçonnets ont été traduits devant un médecin assermenté, et le certificat médical décelait des actes de sodomie. Herline Mboudji, décide sur le coup de dresser une plainte contre Jean-Baptiste Mbity. Arrêté par la brigade de gendarmerie, et interrogé lors de l’enquête préliminaire, Jean-Baptiste Mbity réfutait en bloc les accusations à lui reprocher.

Le 29 décembre de la même année, le père de famille est placé sous mandat de dépôt à la prison de Port-Gentil, pour viol sur mineur de moins de 18 ans et atteinte aux mœurs. Chez le magistrat instructeur, la mémoire de Jean-Baptiste Mbity n’avait pas perdu de sa fraîcheur vue qu’il a combattu lesdits faits qui pesaient sur lui. Pour se débarrasser de ce problème une bonne fois pour toute, il a demandé au juge un contre-examen médical au travers de son avocat pour pouvoir démontrer qu’il n’en était pas le responsable du crime susmentionné. L’examen indiquait l’absence de traces de violences. À l’audience à la barre, même si le ministère public a requis la culpabilité de l’accusé et sa condamnation à une peine de 20 ans de réclusion criminelle et une amende de 100 000 francs FCFA, Jean-Baptiste a une dernière fois nié publiquement les accusations mises à sa charge.

« Les certificats médicaux versés au dossier qui datent de deux semaines après les faits, n’étaient absolument pas concluants. Nous ne sommes pas à l’abri de ce type de procès. Laisser son enfant aujourd’hui entre les mains d’une tiers personne, c’est prendre un risque malheureusement », pense Me Dominique O’ngonwou Dossou, l’avocat commis d’office.

Au terme de l’audience, Jean-Baptiste Mbity a été simplement acquitté au bénéfice du doute, comme a plaidé son avocat lors du procès en audience criminelle.

Pour  Me Dominique O’ngonwou Dossou, « oui je suis très satisfaite de la décision qui a été rendue, parce que ce genre de cas est monnaie courante. Et lorsque la justice est rendue de cette manière nous sommes tous contents ».

La main levée de son mandat de dépôt décerné à son encontre a été ordonnée. Jean-Baptiste est libre 4 ans après au bénéfice du doute.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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