Le Dr Alphonse Louma Eyougha, Sénateur de la Transition et surtout Président Fondateur de l’ONG Agir pour le Gabon, également Président Directeur Général de la clinique ALIA & ZEIDA spécialisée dans la réhabilitation et le traitement des addictions a, dans un message aux participants au dialogue national inclusif de ne pas oublier le fléau de la drogue qui menace l’équilibre et le bien-être social au Gabon.
« Je souhaiterais que nous ne rations pas cette occasion en or pour mettre le doigt sur quelques-uns des fléaux majeurs qui déstructurent le socle familial de notre pays, empêchent l’épanouissement de la jeunesse et compromettent le progrès de la Nation vers la Félicité », soutient le médecin.
« Nous le savons tous : chaque famille gabonaise a au moins un cas de personne en difficulté avec l’alcool, le tabac, le cannabis, la cocaïne etc. Ces drogues, licites et illicites, sont source de problèmes de santé qui augmentent la mortalité et la morbidité dans notre pays », fait-il remarquer.
Pour le médecin très connu pour son engagement contre la drogue les gabonais ne doivent pas faire comme l’autruche ou regarder ailleurs quand leur maison brûle.
« N’incriminons pas les sorciers si nous ne sommes pas capables d’avoir le courage de mettre les moyens pour protéger nos enfants et nos compatriotes contre la drogue, cet ennemi avec ses lobbies tentaculaires visibles et invisibles. Pensons aux multiples homicides volontaires et involontaires, aux victimes d’accidents mortels ou invalidants de la circulation sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool. Pensons aux violences conjugales ou sexuelles dues à l’alcool, aux orphelins qui grandissent sans l’affection de leurs parents à cause de la drogue ou de l’alcool. Ayons de la pitié et de la compassion pour ces milliers de compatriotes qui souffrent en silence parce qu’ils ne savent pas à quel saint se vouer », recommande-t-il.
« Respectueusement je nous invite à intensifier la lutte contre les drogues et faisons de ce combat une grande cause nationale. Sans la volonté politique, nous ne pouvons rien réussir contre ce fléau planétaire », conclu-t-il.
Le docteur rappelle que Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUÉMA et ses compagnons réunis au sein du CTRI ont, dans la foulée du « coup de la libération » du 30 août 2023, informé l’opinion de ce que plusieurs hiérarques du régime déchu étaient des trafiquants de stupéfiants. « Sommes-nous sûrs d’avoir coupé la tête du serpent ? » s’interroge Alphonse Louma avant de répondre : « Je ne le pense pas ».
Camille Boussoughou