Ouverture du dialogue national inclusif : les mots chocs du président de la transition

Brice Clotaire Oligui Nguéma a donné mardi, dans un Palais des sports de Libreville comble, le coup d’envoi des travaux du dialogue national inclusif prévus pour durer un mois, jusqu’au 30 mars en cours. Dans le style franc et direct qu’on lui connait, le président du CTRI a rappelé aux délégués, les enjeux de ces assises et les attentes des populations gabonaises. Florilège !

Dans son allocution de circonstance, le président de la transition a invité les délégués « à se parler avec franchise et sincérité, en toute liberté et sérénité », afin de proposer pour le Gabon, un nouveau mode d’organisation et de fonctionnement des institutions. Pas seulement puisque le Président du CTRI vante le fait que l’agenda de ce dialogue, par la diversité des thématiques inscrites, n’est pas exclusivement consacré à l’examen des questions politiques comme l’ont été toutes ses devancières.

« Ouvrir ces travaux équivaut pour moi à ouvrir une grande page de notre histoire » a souligné Brice Clotaire Oligui Nguéma qui considère le cadre des présentes assises comme « une incubation des idées novatrices qui contribueront à la rédaction d’une nouvelle constitution destinée à asseoir la démocratie et un véritable état de droit et de justice sociale ».  

Une constitution, émanation des aspirations les plus légitimes des populations gabonaises, par la traduction en textes de lois des conclusions du dialogue national inclusif. « … Il s’agit là de la vraie souveraineté puisque in fine, la constitution sera soumise cette fin d’année à référendum, une première dans ce pays depuis 29 ans », a fièrement lancé à l’assistance le président de la transition, comme pour couper court avec toutes les supputations et spéculations.

Pour ce faire, Brice Clotaire Oligui Nguéma a prévenu que ce dialogue ne doit être « ni un tribunal, ni une cour de justice, mais doit plutôt viser à réconcilier les gabonaises et les gabonais entre eux, autour de la quête de prospérité et du vivre ensemble ».

En considération de ces objectifs, le président du CTRI a dit se satisfaire de l’inclusivité sans précédent des présentes assises qui regroupent plus de six cent (600) participants, largement supérieur au nombre de délégués appelés lors des précédentes rencontres du genre, dont la référence reste la conférence nationale de 1990 qui avait à peine regroupé 300 délégués.

« La haine et la violence ne sauraient être un projet politique (…) Ce n’est ni un dialogue politicien, ni un dialogue politicard, au sens des luttes partisanes pour la conservation ou la conquête du pouvoir. Ces travaux doivent privilégier la résolution des problèmes par la discussion, pour qu’ils débouchent sur la victoire du Gabon », a martelé Brice Clotaire Oligui Nguéma, se réjouissant par ailleurs du leadership et de l’émergence des jeunes acteurs politiques et de la société civile qui constituent la majorité des délégués à ces assises.

Elliott Ana Merveille

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