Les imams du Gabon ont unanimement rejeté samedi la candidature d’Abdul Razzak Kambongo à la présidence du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) au profit de l’imam Benyamin Andjoua Obolo qui a assuré l’intérim à la tête de cette plus haute institution de la foi musulmane au Gabon, selon les résultats d’un vote à l’issue du 5ème congrès de la communauté organisé samedi à Libreville.
Seulement 4 imams ont voté en faveur d’Abdul Razzak Kambongo (9.76%) contre 37 imams en faveur de son adversaire Benyamin Andjoua Obolo soit 90.24% d’électeurs.
Ce vote clair et limpide désigne l’imam Benyamin Andjoua Obolo comme président de la communauté musulmane du Gabon.
Si Abdul Razzak Kambongo qui avait le soutient du bord de mer, selon des sources non officielles, ne conteste pas sa défaite, l’heureux élu succède désormais à l’imam Ismaël Oceni Ossa qui a dirigé la communauté durant environ deux décennies.
L’islam est une religion minoritaire au Gabon. Elle a cependant longtemps été mise en valeur dans le pays parce que les anciens présidents gabonais, Omar Bongo et son fils Ali Bongo en étaient fidèles et pratiquant. L’islam a donc souvent été considérée comme la religion « d’Etat » au Gabon.
Le grand imam a toujours eu un rang protocolaire au Gabon, pays où la tolérance religieuse est un dogme.
Marie Dorothée