Oligui Nguema et le collectif des sages le12 octobre 2023 au palais présidentiel © DR
« … Devant l’opacité constatée dans les préparatifs des assises du dialogue national inclusif, nous sages et dignitaires suggérons pour une meilleure organisation, le report desdites assises qui impliqueraient tous les acteurs, à travers la mise en place d’un comité national préparatoire inclusif (…) donnons nous le temps de bien faire les choses. Il vaut mieux des assises bien préparées pour réussir plutôt qu’un dialogue improvisé et bâclé qui plongerait le pays dans l’abîme ».
Ces propos sont d’Eugène Révangué qui, au nom de ses compères du Collectif des sages et dignitaires du Gabon, émettent un certain nombre de conditions à leur participation au prochain dialogue national inclusif que les autorités de la transition ont prévu ouvrir le 2 avril prochain.
Les sages qui plaident pour le report, estiment quant à eux que ce dialogue national doit avoir un caractère souverain, ponctué par des actes de nature contraignante, exécutoire et opposables à tous. Les membres du bureau du dialogue, soutiennent-ils, devraient être désignés par un président qui lui-même relèverait du choix des délégués à ces assises.
Les « Elders » récusent aussi la participation du Pdg et ses affidés au futur dialogue pour avoir conduit le pays dans le désastre, affirment-ils.
Le fait que les anciens tenants du pouvoir jouissent de toute leur liberté et « capacité de nuisance », inquiète gravement les sages et dignitaires du Gabon. « On ne peut pas prétendre mettre un terme au système Bongo-PDG et reprendre les mêmes comportements, en maintenant à vos côtés ses membres parmi les plus décriés et qui se sentent impunis », ont-ils prévenu tout en appelant le CTRI à se ressaisir.
Féeoodora Madiba
