Dans un rapport bilan, l’ONG Conservation Justice dont la principale mission est de lutter contre le trafic de faune et l’exploitation forestière illégale au Gabon, a, annoncé avoir fait arrêter 600 présumés trafiquants d’Ivoire en 13 ans.
« Depuis plus de 13 ans, la collaboration entre les autorités et l’ONG Conservation Justice a permis l’interpellation et la condamnation de plus de 600 présumés trafiquants de faune », a indiqué l’ONG Conservation Justice.
Cette criminalité faunique, a occasionné, indique l’ONG, plusieurs milliers des kg de défenses d’ivoire saisis. Le phénomène le trafic transfrontalier à l’instar du réseau international de trafic d’ivoire allant du Gabon vers le Cameroun qui a été démantelé en août 2023.
Selon le Chef du département juridique de l’ONG Conservation Justice, Abdoul Eyeghe Traore, « ces résultats, nous les avons obtenus grâce à la coopération avec les forces de sécurité et le ministère des Eaux et Forêts, car nous appuyons ces différentes entités publiques dans le déploiement de leurs activités. Nous n’oublions pas le Ministère de la Justice et en particulier les Magistrats avec lesquels nous collaborons pour améliorer le niveau des condamnations».
Outre la répression l’ONG Conservation Justice indique travaillé également au renforcement des communautés locales. Sur le plan éducatif, depuis 2021, Conservation Justice a sensibilisé 1856 personnes au sein des communautés, 9347 élèves dans les écoles de la zone Lastoursville – Okondja – Franceville, autour des concessions forestières Precious Woods CEB et dans le département de la Mvoung en collaboration avec les sociétés forestières SOMIVAB et Rougier Gabon. De plus, 538 de leurs employés ont été sensibilisés aux enjeux de la conservation de la faune sauvage et aux pratiques de chasse durable.
Environ 3.500 officiers de Police Judiciaire et Magistrats ont été ont bénéficié des formations de renforcement des capacités depuis 2010. Du 31 janvier au 2 février 2024, Conservation Justice a contribué à l’atelier organisé par U.S. Agency for Global Media (USAGM) et la Voix de l’Amérique (VOA) pour éclairer les journalistes gabonais sur, indique-t-on, les questions concernant l’exploitation forestière illégale, le trafic d’animaux sauvages et les injonctions de la loi gabonaise sur ces questions. L’objectif était de permettre aux journalistes de mieux cerner les enjeux et défis qui s’attachent à la lutte contre les crimes liés à la nature au Gabon.
Ce bilan 2023 est un rappel à tous de la continuité du trafic de faune et flore et un signal que le combat doit également continuer », a indiqué Jean Donald Ulrich Mbadinga, Coordonnateur – Adjoint des activités à Conservation Justice.
Antoine Relaxe