C’est le 13 février que le ministre de l’éducation nationale chargé de la formation professionnelle, Camélia Ntoutoume Leclercq, s’est rendu au Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnel (CMFEP) de N’tchengue afin de constater l’effectivité de la rentrée des classes de la première cuvée de la session académique 2023-2024.
‹‹ Nous avons pu ouvrir enfin le centre multisectoriel de N’tchengue, qui a connu beaucoup de difficultés et un retard à l’allumage ››, s’est réjouie la Ministre de l’éducation nationale chargée de la formation professionnelle Camélia Ntoutoume Leclercq.
Ce dernier bijou de l’enseignement professionnel de l’État gabonais compte cette année recevoir près de 350 apprenants, qui seront dans les années avenir des futurs entrepreneurs grâce à la création de leur société pour certains, ou des salariés dans différentes structures pour d’autres.
« lls ont des projets professionnels vue que d’autres veulent ouvrir leur entreprise, et certains désirent être des salariés dans une entreprise. Et donc là nous avons une adéquation formation-emploi », indique-t-elle.
Après beaucoup de doute en ce qui concerne l’ouverture du CMFEP de N’tchengue, les apprenants retenus bénéficieront d’une formation dans les filières de génie mécanique, génie électrique et électronique, ingénierie de la maintenance automobile, ingénierie du soudage et fabrication métallique, ingénierie du froid et climatisation, et génie civil pour une diplomation du Certificat d’aptitude professionnel (CAP) et du Brevet de technicien supérieur (BTS).
Pour Camélia Ntoutoume, « au Centre multisectoriel nous voulons avoir des gabonais qualifiés pour réduire les embauches qui se font au niveau de la main-d’œuvre étrangère. Ces enfants en difficulté seront accompagnés par le ministère sur tous les plans ».
Au cours de cette cérémonie le membre du gouvernement a pu s’enquérir de l’état de fonctionnement du matériel de haute technologie, victime depuis plus de deux d’un manque criard d’air conditionné.
‹‹ Ce matériel est stocké depuis 2 ans et nous avons tout fait pour le maintenir pour qu’il soit fonctionnel, nous allons corriger très rapidement. C’est des questions qui ne sont pas souvent très prises en compte, au niveau de l’élaboration des cahiers de charges ››, avoue-t-elle.
Au nombre des manquements que rencontre cette structure professionnelle figure l’état de la route. En effet, depuis des années cette école d’enseignement professionnel n’est pas une vitrine en matière d’éducation, du fait de l’abandon des travaux (5 km) sur l’axe routier Port-Gentil-Omboué (95 km). Un problème pour lequel le gouvernement compte mettre les bouchées doubles, afin de rendre cette partie de l’Ogooué-Maritime reluisante et attractive.
Pour l’État gabonais l’objectif est de stimuler la formation des jeunes en pilotant la formation, vers des filières pourvoyeuses d’emploi afin de tordre le cou à la problématique du chômage au Gabon.
Jean Jacques Rovaria Djodji
