La Police Judiciaire, antenne de Mouila, capitale provinciale de la Ngounié (sud) en collaboration avec la Direction Provinciale des Eaux et Forêts, la Direction de la Lutte Contre le Braconnage, et l’appui de l’ONG Conservation Justice, a, procédé le 09 février dernier à l’arrestation de trois trafiquants présumés d’ivoire à Mouila.
« Cette opération a conduit à l’interpellation de deux individus dans un quartier de la ville de Mouila, en flagrant délit de détention et de tentative de commercialisation de six pointes d’ivoire. Les présumés trafiquants ont été pris la main dans le sac en tentant de vendre lesdites pointes d’ivoire dissimulées dans un sac », indique le communiqué.
Le troisième mis en cause, lui aussi interpelé par la PJ, est un directeur d’école primaire de la ville. Il est le propriétaire de deux des six pointes saisies. Plusieurs complices cités durant les interrogatoires se sont fondus dans la nature.
Selon les articles 390 et 392 du code pénal, les présumés trafiquants interpellés encourent une peine d’emprisonnement de 10 ans pour avoir « détenu et tenter de vendre l’ivoire sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts ». Ces peines, indique-t-on, peuvent doubler dans les conditions prévues par l’article 396 du code pénal gabonais (cas de bande organisée).
D’après l’ONG Conservation Justice, autant l’abattage des espèces intégralement protégées pour la protection des personnes et des biens est autorisé dans certaines conditions si les autorités compétentes sont informées rapidement, autant la commercialisation des ivoires reste illégale.
Antoine Relaxe