Le président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguéma vient de participer à Brazzaville (Congo) à son premier sommet en qualité de chef d’Etat. Impeccable dans son nouveau look officiel (costume cravate), le général de Brigade a été la coqueluche au sommet des trois Bassins (Amazonie, Congo et Bornéo-Mékong-Asie), selon plusieurs témoins.
Son discours sur la tribune du complexe des conférences de Kintelé dans le nord de Brazzaville a reçu un « standing ovation », selon l’environnementaliste Marc Ona Essangui, promu par les militaires au pouvoir à Libreville, parlementaire de la transition.
« Mon pays vient réaffirmer ici, avec force et vigueur, sa détermination à assumer ses engagements internationaux dans la protection des écosystèmes, la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques », a notamment déclaré celui qui a fait tomber le régime d’Ali Bongo, l’ancien président gabonais qui se présentait comme l’un des champions de l’environnement en Afrique.
Le Gabon couvert à environ 89% de forêt tropicale a consacré 11% de son territoire à la protection de l’environnement et la biodiversité à travers la création des parcs nationaux.
« Le Gabon, grâce à cette politique environnementale efficace est devenu un acteur clé dans la lutte contre les changements climatiques, en raison de sa grande capacité à séquestrer le CO2, avec un taux de déforestation inférieur à 0,1 % depuis au moins deux décennies », a-t-il rappelé.
« Le Gabon estime que l’heure est arrivée pour la communauté internationale de soutenir en retour ses efforts », a-t-il lancé à l’auditoire dans lequel se trouvait le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
« Le temps n’est plus aux promesses et aux déclarations d’intentions. C’est le moment de concrétiser la mise en œuvre de la Déclaration des Dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des sols », a urgé l’homme qui fait ses premiers pas dans la diplomatie.
Pour terminer, Oligui Nguéma a lancé un slogan original : « Nous survivrons ensemble, ou nous périrons tous ! » avant de conclure : « réveillons-nous donc du sommeil des égoïsmes ».
Le jeune dirigeant a été longuement applaudit avant de descendre du podium.
Le numéro un gabonais a naturellement eu des rencontres en tête à tête avec des dirigeants présents dans la capitale congolaise.
Camille Boussoughou
