Images désolantes dans la capitale de la province du Haut Ogooué. Des jeunes garçons s’en sont violemment attaqués dimanche à un meeting d’Alexandre Barro Chambrier, candidat à l’élection présidentielle du 26 août prochain.
Dans une vidéo postée sur la page du candidat, on peut clairement distinguer les agresseurs opérant à visage découvert, balançant les chaises dans tous les sens, cassant certaines et pourchassant les militants venus participer au meeting. D’autres casseurs ont même été vus avec des machettes et des cailloux. Un des sympathisants du candidat voulant s’échapper à la furie des casseurs a été rattrapé et molesté. Beaucoup étaient armés de gourdins, prêts à cogner.
Le meeting s’est déroulé dans la concession de Marcel Libama, un syndicaliste et activiste bien connu et originaire de la localité.
Les partisans de Chambrier ont naturellement dénoncé ces actes anti démocratiques. La police n’est pas intervenue.
Malgré ce chahut, Alexandre Barro Chambrier est arrivé sur le lieu pour tenir son meeting. Il a regretté ce qui s’est passé et dénoncé ces jeunes « qui ne savent pas ce qu’ils font ».
« Nous sommes là », a hurlé Chambrier s’adressant à ses militants tous finalement debout pour l’écouter.
« Je vous confirme qu’Ali Bongo va partir », a-t-il enchainé.
Franceville est un des bastions du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968). Omar Bongo, président fondateur du PDG est originaire de Franceville.
« Le Gabon a besoin d’apaisement et non de cette violence », a clamé Chambrier pressenti comme l’un des sérieux challengers d’Ali Bongo lors du scrutin du 26 août prochain. Il a demandé une minute de silence pour que plus jamais des violences comme celles vécues à Franceville lors d’un meeting ne se reproduisent plus jamais au Gabon.
Marie Dorothée