Dressant le bilan de ses activités syndicales de l’année 2022 – 2023 mardi 18 juillet 2023 dans une conférence de presse, la Confédération nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED) à travers son bureau, a, marqué son étonnement face à la satisfaction du gouvernement sur le bilan de l’année académique qui s’achève.
Le 3 juillet dernier, le communiqué final du conseil des ministres marquait sa satisfaction sur le bilan de l’année académique 2022 – 2023, sur la base des résultats des examens. Une pilule que la CONASYSED a du mal à avaler.
La centrale syndicale a affirmé que les revendications inscrites dans son cahier de charges et déposées sur la table du gouvernement, sont restées lettre mortes, en violation de l’article 18 de la loi 1/2005 portant statut général de la Fonction publique, qui dispose que « l’agent publique a droit après service fait à une juste rémunération ».
« Malgré l’inaction du 1er ministre et le préavis de grève, la CONASYSED a accepté de travailler dans le comité de suivie des conclusions du dialogue social qui a tenu sa réunion le 3 mars 2023. Malheureusement, à ce jour, c’est le silence total sur la régularisation des situations administratives et le paiement des rappels soldes », a déclaré Alain Mouagouadi, Délégué général de la CONASYSED.
La confédération syndicale estime que ce climat apaisé ne serait donc que le résultat d’une volonté manifeste des partenaires sociaux de favoriser le dialogue social. Mais bilan fait, elle dénombre encore plus de 9000 agents toujours en attente de régularisation des situations administratives.
« La CONASYSED constate que les enseignants et autres agents de l’éducation n’ont récolté que la précarité, la misère et le mépris ; la CONASYSED sait que les fonds sont disponibles dans les caisses de l’Etat pour répondre à ses préoccupations. Mais l’argent du Gabon n’est bon que pour la politique, les artistes et tous les autres qui l’ont reçu par l’intermédiaire de la tournée Républicaine du Chef de l’État », a-t-il dénoncé.
C’est donc la suite qui sera donnée à ses attentes qui déterminera le climat de la rentrée académique prochaine, assure les syndicalistes.
Estelle Anvame