Cela fait maintenant quelques jours que David Pandjo Ngoma, surnommé : « Peter Brady Akewa », virulent activiste connu dans la province de l’Ogooué-Maritime pour ses pics à l’endroit du régime d’Ali Bongo, a été libéré après un bref séjour en détention pour avoir organisé une marche pacifique contre l’arrivée d’Emmanuel Macron au Gabon le 01 mars dernier.
Avant son arrestation musclée, l’activiste avait organisé la marche dans laquelle il dénonçait la misère dans laquelle est plongée les populations de Port-Gentil mais surtout, la venue d’Emmanuel Macron au Gabon à l’occasion du One Forest Summit. Ce jour de marche là, lui et ses amis brandissaient des drapeaux Russe, comme pour dire « non à la France-Afrique ».
Une visite que l’opinion a perçue comme étant l’occasion pour la France, d’adouber Ali Bongo Ondimba à l’approche des élections présidentielles d’août prochain. En effet, Il a été intercepté en début de soirée de vendredi 03 Mars dernier. C’est quand il a mis les pieds à son boulot très exactement, qu’une voiture tout terrain l’a cueilli sèchement pour l’emmener aux geôles du commissariat central de Port-Gentil, où il a passé plus de cinq jours de détention provisoire, pour des nécessités d’enquêtes.
« Dès jeudi après la marche, les gars se sont mis à ma recherche. C’est le vendredi quand je me rendais au travail, que j’ai senti que j’ai été repéré. En arrivant au boulot, juste après avoir déposé mon sac, ils sont venus en voiture et m’ont pris. Direction commissariat de Port-Gentil où j’ai passé un interrogatoire musclé », a-t-il dit
« Ils voulaient savoir pourquoi j’ai fait cette marche, et m’ont dit que ce n’était pas autorisée. J’ai fait comprendre que j’ai fait la marche, c’était plus pour des revendications sociales. C’était par rapport à la situation des retraités, des écoles et universités, du chômage. Ils ne m’ont jamais torturé ni brutalisé, je précise. C’était tranquille !››, précise-t-il.
Il a été accusé de troubles à l’ordre public, et interdiction de marcher. Peter Brady Akewa a été accueilli à sa sortie de détention par des militants de la société civile. Il a cependant précisé, poursuivre le combat dont l’objectif est l’amélioration des conditions de vie des populations.
Vincent Ranozinault