L’opposant Mike Jocktane, candidat à l’élection présidentielle d’août 2023, très en colère contre les conclusions issues des travaux de la concertation politique (majorité/opposition) convoquée par le Chef de l’Etat, Ali Bongo, du 13 au 23 février 2023, estime que ses pairs qui ont participé à cette messe politique, ont trahi le peuple gabonais et qu’ils doivent être chassés de l’opposition devenue leur caisse de résonance.
« Nous devons chasser parmi nous les perfides trompeurs, j’insiste, nous devons extraire de nos rangs, tous ceux qui, drapés du noble costume de l’opposition, font en réalité, le jeu du pouvoir », a déclaré M Jocktane.
Sans les citer nommément, le président leader du Gabon Nouveau (GN, opposition), fait allusion, au Dr Séraphin Akure-Davain et Louis Gaston Mayila qui étaient respectivement coprésident et vice-président de cette concertation politique aux résultats décriés. Parmi les 40 délégués de l’opposition à ce dialogue, il y a entre autres leaders tels que : Laurent Angué Mezu (RPG), Richard Moulomba Mombo (ARENA), Serge Maurice Mabila (RHM) et Henri Mbira Nze (USP).
Quelques recommandations qui se transformeront en lois issues de cette con certation sont entre autres, le principe de l’alignement de tous les mandats politiques et harmonisation de leur durée à cinq (5) ans (mandats du Président de la République, des Sénateurs, des Députés et des élus locaux), la non-limitation de tous les mandats politiques, l’adoption du scrutin à un tour pour toutes les élections politiques et la désignation des membres des Bureaux des Conseils locaux à la proportionnelle, en cohérence avec l’élection des Conseillers locaux.
Il a été proposé également le passage de 18 ans à 30 ans : âge d’éligibilité pour le Président de la République, le passage de 40 ans a 35 ans : âge d’éligibilité pour les Sénateurs, le passage de vingt millions (20.000.000 FCFA) à dix millions (10.000.000 FCFA) pour la caution de candidature à l’élection présidentielle, le passage de cinq cent mille (500.000. FCFA à trois cent cinquante mille (350.000 FCFA) pour la caution de candidature aux législatives et sénatoriales, le passage de trois cents cinquante mille (350.000 FCFA) à deux cents cinquante mille (250.000 FCFA) pour la caution de candidature aux élections locales et la nomination des Sénateurs par le Président de la République, de manière équitable entre les deux camps politiques.
Avec indignation, l’opposant Mike Jocktane s’est questionné en disant que « je voudrais conclure en posant la question suivante aux artisans de cette concertation finalement manquée : Laquelle des résolutions annoncées, garantira des élections présidentielles aux lendemains apaisés ? ».
Camille Boussoughou