Après le renvoi à la Cour Constitutionnelle pour inconstitutionnalité de certains actes de la procédure en vertu des dispositions de l’article 86 alinéas 2 de la constitution dans l’affaire opposant Me Irénée Mezui Mba, Me Hubert Ranozinault et Walburge Gontran Nguema Omvane à la SOGARA pour escroquerie et abus de confiance, plusieurs mois après, le procès des trois prévenus a bel et bien repris vendredi 23 septembre courant au tribunal de Port-Gentil.
Les trois accusés sont poursuivis par la SOGARA pour escroquerie et abus de confiance. En effet, Tout serait parti d’un différend qui oppose la société de restauration Sodexo et ses anciens employés. Ces derniers avaient dirigé contre Sodexo, un procès pour non règlement de leurs droits légaux suite à leur licenciement. Ainsi, incapable de pouvoir s’acquitter de ses charges, la justice gabonaise a recommandé la SOGARA de payer cette facture au regard des dettes que cette société gabonaise avait vis-à-vis de Sodexo.
C’est alors que le responsable de cette affaire, en la personne de Me Hubert Charles Ranozinault, huissier de justice, devrait normalement recouvrer la somme initiale de 39 millions de FCFA vers la Sogara. Fort de ce qui précède, Walburge Gontran Nguema Omvane, le catalyseur de cette rocambolesque affaire va faire son entrée en tant qu’ami de longues dates de Me Irénée Mezui Mba (mandataire). Ce dernier avec toute la malice, aurait apporté depuis Libreville une clé USB dans laquelle se trouvait déjà des fichiers comprenant des calculs soigneusement faits qu’il aurait présenté à l’huissier prétextant être le collaborateur directe de Me Irénée Mezui Mba.
Aux dernières nouvelles ce serait finalement 719 millions de FCFA qui ont été soutirés des caisses de la SOGARA au titre de dommages et intérêts. À la barre vendredi 23 septembre2022, Me Irénée Mezui Mba a dit qu’il a agi à quatre reprises dans cette affaire pour la validation des saisines. Mais que toutes les autres étapes étaient de la responsabilité de Gontran Nguema Omvane. Vrai ou faux ? La vérité reste suspendue sur leurs lèvres.
Cependant, il a affirmé au président du tribunal avoir perçu après virement bancaire, la somme de 150.000.000 FCFA pour ses honoraires. Pour sa part, Me Hubert Ranozinault aurait obtenu pour sa participation la modique somme de 7 millions de FCFA. Quant à Walburge Gontran Nguema Omvane, le cerveau de cette affaire, se serait tiré avec près de 466.000.000 de FCFA avant de remettre de manière dérisoire à quatre des 15 déflatés, des sommes allant de 300.000 FCFA à 800.000 FCFA.
De tout cet argent, les 15 ex-employés de Sodexo n’auraient pas été indemnisés normalement. Dans ses réquisitions, Me Bhongo-Mavoungou commis aux intérêts de la SOGARA, a sollicité à titre de dommages et intérêts, la somme de 1 milliard de FCFA. Le Procureur de la République pour sa part, a par contre sollicité du tribunal que les trois prévenus soient reconnus coupables du délit d’escroquerie et d’abus de confiance.
Aussi, il a sollicité que Me Hubert Ranozinault soit condamné à 2 mois d’emprisonnement et a 500.000 FCFA d’amende. Et par ailleurs, que Me Irénée Mezui Mba et Walburge Gontran Nguema Omvane soient également condamnés à 1 an de prison et à 1.000.000 d’amende chacun. Il a surtout demandé au président du tribunal de bien vouloir recevoir la constitution de la partie civile (SOGARA), ainsi que celle des ex-employés de Sodexo et la somme sollicitée de 1.000.000.000 FCFA. La défense a cependant sollicité du tribunal l’acquittement de leur client. Ce mercredi 28 septembre à partir de 14 heures, les trois présumés escrocs seront statués sur leur sort.
Vincent Ranozinault