Pressé par les bailleurs de fonds notamment le FMI et la Banque mondiale de mettre fin à la subvention des prix du carburant, le gouvernement gabonais envisage plutôt créer une sorte de ségrégation au détriment des riches dans les stations-service.
« Il s’agira pour nous désormais d’avoir, dans les stations-service, des pistes dédiées pour l’application des tarifs industriels », a expliqué le ministre du Pétrole et du gaz, Vincent de Paul Massassa à l’issue d’une rencontre de réflexion sur la subvention des prix du carburant.
« Le reste des populations passera par les pistes réservées à cet effet et pour lesquelles nous avons intimé aux gérants des stations-service de, désormais (…) pouvoir installer des barres de hauteur pour freiner le passage des camions qui ne seront pas ceux autorisés dans des pistes réservées aux ménages », a-t-il précisé.
Au Gabon, malgré la flambée des cours du baril de pétrole sur le marché international, le prix du carburant à la pompe n’a pas changé. Le pays a consacré 80 milliards de FCFA pour supporter cette subvention. Une lourde enveloppe qui n’acquière pas l’assentiment du FMI, un des principaux bailleurs économiques du pays.
Il a toujours existé un prix du carburant pour les industriels et un autre prix pour les ménages. Cependant tous les camions qui se présentent à la pompe actuellement payent le même tarif. Seul le carburant livré dans les sites industriels est surtaxé.
L’apartheid envisagé pourrait cependant créer des palabres dans les stations-service à cause des passe-droits.
Marie Dorothée