Port-Gentil : la délinquance féminine au cœur d’une campagne de sensibilisation 

Un leader de la société civile, Vanessa Nguéma alias Vegas,  organise depuis quelques jours à Port-Gentil, une grande campagne de sensibilisation et d’information à l’endroit des jeunes filles désœuvrées, déscolarisées qui n’ont de cesse, de s’adonner aux acte de braquage, de vol, de vente et de consommation de drogues. Mais surtout, aux pratiques de placements sexuels. L’objectif est de dire « Stop à la délinquance féminine ». 

« On se rend compte qu’aujourd’hui qu’il y’a des filles qui braquent. Chose qu’on ne voyait pas avant. C’est triste ! Nous constatons que les parents sont pour beaucoup dans ça. Mais également la rue qui influence ces jeunes. Nous demandons aux parents d’être plus sévères pour recadrer certains comportements », a déclaré Mme Nguema.

La campagne de sensibilisation s’adresse exclusivement aux filles âgées de 13 à 35 ans. Elle s’étend sur une période de six jours allant du 17 au samedi 23 juillet 2022. L’équipe composée de magistrats, des entrepreneurs ainsi que des cadres, sillonne depuis plusieurs jours les artères de la capitale économique afin d’échanger avec les familles en quêtes de solutions.

Il faut souligner que le Gabon n’est pas exempt des réalités d’autres pays dans cet épineux problème qu’est la délinquance féminine. Il ne se passe aucun jour sans que de nombreux jeunes ne soient présentés dans la presse, comme étant des responsables des actes malsains et répréhensibles. Même très jeunes avec des armes blanches, ces filles n’hésitent plus à frapper pour régler les contentieux parfois les plus minimes.

Des actes motivés par la jalousie, la vengeance ou au prétexte que la victime leur « aurait manqué de respect ». Fort de cela, ce phénomène doit, selon les organiseurs de la campagne,  pousser  la société à l’éveil de conscience collective afin de trouver des solutions idoines tout en accompagnant l’état dans ses tâches régaliennes à prendre en compte des mesures sociales qui peuvent réellement impacter la diminution de ce phénomène dans le pays.

Agissant sur la protection des mineurs, la juridiction pour enfants n’est pas restée en marge à cette campagne. Représentée par la présidente Greta Marat-Abyla Tchandi, dans ses missions régaliennes, elle entend accompagner les mères ainsi que les jeunes filles qui sont sans documents d’état civil afin de leur permettre de se prendre en main et de surtout reprendre le chemin de l’école avant de les édifier sur les sanctions pénales qu’elles encourent.

« Nous avons trouvé des situations qui nécessitent un suivi approfondi. Beaucoup d’entre elles sont sans papiers. J’ai donc demandé à ces personnes de se rapprocher de ma juridiction. Là également j’ai dû les en informer sur les sanctions pénales », a indiqué Mme  Marat-Abyla Tchandi promettant d’aider ces jeunes filles qui s’adonnent à des pratiques sans avenir, à redonner un sens à leur vie.

Mieux, un programme psychologique, sociologique et juridique, leur a été établi. En effet, pour les personnes intéressées, elles seront immédiatement introduites dans un groupe WhatsApp dans lequel, des entretiens leur sont accordés quotidiennement par des coachs de vie, des juges, des entrepreneurs, hauts cadres et bien d’autres. Celui-ci s’étend sur une période de six jours.

Vincent Ronazinault

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