En colère contre les policiers et gendarmes qui organisent des rackets sans honte dans la capitale économique, la Fédération gabonaise des syndicats des transporteurs et assimilés (FEGASTA) a décidé de lancer une grève très dure à Port-Gentil dès ce lundi matin, a appris Gabonactu.com
« C’est un ras-le-bol généralisé des taximen et même des populations victimes de ces rackets », a soutenu Albert Bernard Bongo Essono, le porte parole des grévistes.
Selon ce syndicaliste, la FEGASTA a eu 4 rencontres avec le gouverneur de la province de l’Ogooué Maritime, Paul Ngome Ayong mais les instructions du représentant du chef de l’Etat dans la province ont été ignorées, précise le syndicaliste.
« Alors que le gouverneur a ordonné 10 jours d’accalmie, les policiers et gendarmes sont passés à l’offensive en déployant plus d’agents dans certains où devenus quasiment infranchissables », a déploré le syndicaliste.
Les taxis n’accepteraient plus par exemple d’aller à Tchengué, un des quartiers très peuplés de Port-Gentil à cause de la multiplicité des check-points devenus des péages sauvages.
« Notre mouvement a pour but d’interpeler les autorités de Libreville », a affirmé Albert Bernard Bongo Essono suite au désaveu infligé au gouverneur de province.
Le syndicaliste regrette que cet arrêt forcé du travail intervienne quasiment durant la période de paiement des patentes et des numéros de portière.
Port-Gentil compte environ 2 000 taxis. 1 300 sont adhérents de la FEGASTA.
Marie Dorothée