Gabon : un code d’urbanisme en gestation pour juguler les constructions anarchiques

Les membres du gouvernement, Alain Claude Bilié By Nze (centre), Léon Armel Bounda Balonzi et Olivier Nang Ekomie durant la communication gouvernementale sur le PAT le 16 mars à Libreville © Gabonactu.com

Le Ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Olivier Nang Ekomie a annoncé mercredi 16 mars dans une communication gouvernementale baptisée : « Matinée PAT », consacrée au bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), l’adoption sous peu, d’un code de l’Urbanisme pour dit-il, mettre fin aux constructions anarchiques à travers le pays.   

« Nous allons avoir un code de l’urbanisme, parce que en réalité on ne construit pas n’importe où, il nous faut des textes pour réglementer tous ces aspects », a déclaré M. Nang Ekomie, indiquant par la suite que cette loi est en encours d’élaboration.

Le Gabon ne dispose pas d’un code de l’Urbanisme et de  construction depuis son indépendance en 1960. Une carence de réglementation qui favorise l’occupation anarchique des terrains, surtout dans le Grand Libreville (Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum) où vit plus de la moitié de la population gabonaise estimée à 1,8 million, en plus des expatriés.

Cette communication gouvernementale à laquelle participaient deux autres membres du gouvernement, notamment Alain Claude Bilié By Nze et Léon Armel Bounda Balonzi, respectivement Ministres d’Etat chargé de l’Energie et des travaux publics, portait sur le pivot « transverse ».

Concernant l’Energie et l’Eau, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le secteur a été libéralisé. Une réforme de la loi déjà en vigueur a été initiée pour intégrer la concurrence et mettre fin au monopole de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui n’arrivait pas à assurer convenablement ses missions.

« La SEEG a un périmètre aujourd’hui qui ne concerne que les centres urbains, les capitales provinciales et celles des départements ; sortie des centres urbains c’est l’Etat qui doit s’en occuper en s’appuyant sur les collectivités locales et les privés », a-t-il souligné.

Le Ministre des travaux publics et des infrastructures à quant à lui rassuré que la mise en œuvre du projet de la Transgabonaise, une infrastructure routière d’envergure en béton bitumineux  devant relier cinq (05) provinces du pays sur plus de 800 km (Libreville-Franceville), va bon train. Quelques chantiers en berne depuis des années, tels que  la route Ndendé – Tchibanga, Ovan – Makokou, Okondja-Makokou,  seront  relancés sous peu.

Le PAT compte 20 projets prioritaires axés sur trois pivots (Economie, social et transverse). Sa mise en œuvre triennal (2021-2023) nécessite plus de 3000 milliards à investir dans la  stratégie gazière, dans l’optimisation de la gouvernance du secteur pétrole, dans la consolidation de l’amont forestier, dans  la structuration de la filière pêche thonière et dans  la réforme foncière. Le programme intègre aussi, l’accélération des investissements dans les secteurs énergie et eau, la santé  et la structuration des investissements en infrastructures numérique.

Sydney IVEMBI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.