Le Conseil national des parents d’élèves (CNPE) a dans une déclaration mardi à Libreville prié l’Etat gabonais de supprimer plusieurs frais exigés aux parents dans les établissements publics alors que l’éduction est obligatoire jusqu’à 16 ans et gratuite au Gabon.
Le CNPE exige notamment « la gratuité des inscriptions dans les établissements publics, l’interdiction de vendre dans les établissements des uniformes scolaires ; des tenues d’EPS ; des fascicules. L’interdiction du paiement par les élèves des photocopies ; des bulletins de notes ; des cartes scolaires ; des carnets de liaisons… ».
Le CNPE estime que les frais d’inscription imposés aux parents d’élèves sont en violation des dispositions de la constitution gabonaise, de la loi n° 16-66 du 09 août 1966 portant organisation générale de l’enseignement dans la République du Gabon en son article 2, la convention relative au droit de l’enfant, ratifiée par le Gabon le 9 février 1994 en son article 28 ainsi que le décret n° 003/2018 portant code de l’enfant en République gabonaise dans son article 51.
« Nous Conseil National des Parents d’Elèves, constatons à chaque début d’année scolaire, que les parents d’élèves sont souvent stressés et angoissés d’autant qu’il est difficile pour la plupart d’entre eux de supporter les charges liées à la scolarité de leurs progénitures à cause de ces charges qui ne respectent pas les textes règlementaires », a déclaré le président du CNPE, Donatien Boulingui.
Le conseil demande aussi à l’Etat gabonais d’interdire le renouvellement obligatoire des uniformes scolaires (ce renouvellement est devenu une mafia entre les commerçants et les chefs d’établissements pour ruiner les parents d’élèves), la vente des tenues d’éducations physique et sportive (EPS) de différentes couleurs dont l’achat est obligatoire, la vente de fascicules par certains enseignants et chefs d’établissements souvent sans l’autorisation préalable de l’Inspection Générale de Services.
Le conseil suggère enfin à l’Etat gabonais d’harmoniser les frais d’écolages dans les établissements privés conformément à la décision n° 000038 MENPPG/SG/IGEN/DGEP. Selon ce texte, qui n’est respecté par aucun chef d’établissement du secteur privé, les frais mensuels de scolarité s’élèvent pour le pré-primaire à 3000 FCFA contre 5 000 FCFA au primaire et 10 000 FCFA dans l’enseignement général et technique.
La date officielle de la rentrée scolaire n’est pas encore connue. Elle intervient généralement dès la première semaine d’octobre.
Betines Makosso