Jean Ping © capture d’écran Gabonactu.com
Jean Ping qui se présente toujours comme le président élu par les gabonais lors du scrutin présidentiel de 2016 a annoncé lundi dans un discours solennel qu’il prend acte de la décision de son ancien allier Jean Eyeghe Ndong de quitter sa coalition politique pour se mettre à la disposition de l’Etat dirigé par Ali Bongo Ondimba.
« J’en prends acte », a notamment déclaré l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) devenu un des farouches opposants au système en place à Libreville.
Jean Ping reconnait tout de même le rôle joué par M. Eyeghe Ndong à ses côtés lors de l’élection présidentielle de 2016.
« L’ancien Premier Ministre Jean Eyeghe Ndong (…) fait partie du cercle très restreint des personnalités, qui ont particulièrement porté leur choix sur ma personne pour propulser ma candidature, assurer mon élection et poursuivre la lutte », a-t-il avoué avait de regretter : « Mais, mais, il a décidé, le 11 août dernier, de quitter les rangs de la CNR (Coalition pour la nouvelle République, ndlr).
Sans plus de commentaires sur ce chapitre, Jean Ping a martelé qu’il reste fidèle à son engagement de conduire son combat pour la libération du Gabon « jusqu’au bout ».
« Quoi qu’il se passe, quoiqu’il arrive autour de moi, je ne m’inscris nullement dans aucune autre démarche », a-t-il insisté.
« Le combat pour la libération du Gabon que j’ai engagé avec la majorité des Gabonais, au péril de nos vies, se poursuit et se poursuivra jusqu’à la victoire », a-t-il cogné démentant par la même circonstance les rumeurs selon lesquelles la démarche de Jean Eyeghe Ndong de se rapprocher du pouvoir s’est faite avec sa complicité.
Jean Eyeghe Ndong n’est pas le premier « Gros poisson » qui claque la porte de Jean Ping. Il y a entre autres, René Ndemezo’o Obiang (ancien directeur de campagne) et Frédéric Massavala Maboumba (ancien porte-parole de la CNR). Plusieurs analystes politiques considèrent Jean Ping comme un homme isolé. Ce qu’il a personnellement démenti.
Carl Nsitou