Les populations de la petite commune rurale de Mekambo dans la province l’Ogooué Ivindo (nord-est), épuisées par les dégâts causés par les pachydermes dans leurs champs ont décidé d’organiser une marche de protestation pour se faire entendre.
Les habitants de Mekambo sont visiblement en colère contre les éléphants (espèce intégralement protégée) qui détruisent d’une manière massive et récurrente leurs champs. La marche de protestation organisée en début de semaine visait à interpeller les autorités compétentes.
« Les autorités qui protègent ces pachydermes ne se soucient pas de la misère du peuple face aux dégâts causés par les éléphants, aucune indemnisation n’est accordée aux populations », a déploré, Arnaud Moando-na Sinandong, porte-parole des populations.
A l’issue de la marche, le porte-parole des populations a lu une motion de protestation en langue du terroir ‘’Ikota’’ contre les autorités.
« Depuis le jardin d’Eden, Dieu a placé l’homme au-dessus de tous les animaux », a-t-il hurlé sous les hourras de la foule massée à cet effet sur la place de l’indépendance.
C’est en véritable tribun qu’Arnaud Moando-na Sinandong a livré le message des populations qui ne veulent plus subir les incursions des éléphants. Certains habitants ont appelé même à chasser et tuer ces animaux nonobstant le risque de prison.
« Mes bureaux sont nos plantations, vous travaillez à Libreville là-bas et alors que le Gabon est en crise, vous ne demandez pas au Trésor Public de suspendre le virement de vos salaires ; ce sont nos plantations que vous voulez que les éléphants saccagent », a-t-il dit en direction du gouvernement.
Ghislain Mboumba