La nouvelle présidente de l’ITIE Gabon, Léontine Tania Oyouomi Loumbou Bibey durant son installation le 11 décembre à Libreville © Gabonactu.com
La nouvelle présidente du Groupement d’intérêt de l’Initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE) nommée en Conseil des Ministres du 20 novembre dernier a été installée officiellement le 11 décembre par la Secrétaire générale du Ministère de l’Economie Edith Ekiri Monombi Oyouomi en présence du Ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa.
Bien avant son installation, Léontine Tania Oyouomi Loumbou Bibey et le président sortant Michel Antselevé se sont pliés au rituel de passation des charges. L’ancien chef de l’ETIE Gabon cède son fauteuil avec le sentiment du devoir accomplit après 5 ans de mandat, malgré la suspension infligée au Gabon pour non transparence dans la gouvernance des industries extractives.
Léontine Tania Oyouomi Loumbou Bibey qui était jusqu’ici Conseiller économique et financier du Ministère du Pétrole, aura la lourde tâche de réhabiliter le Gabon à l’ITIE. Le pays avait adhéré pour la première fois en 2003 puis suspendu en 2013.
« Chers collègues des hydrocarbures et des Mines, il nous reviens désormais, assisté par la Société civile, les administrations sœurs et les entreprises actives dans le secteur de l’extraction, de satisfaire pleinement aux exigences et critères fixés par l’ITIE tant sur les données de production inhérentes à notre secteur d’activités que sur la gestion des ressources naturelles afin de donner toutes les assurances devant concourir à une proche réadhésion », a indiqué dans son mot de circonstance, Mme Oyouomi Loumbou Bibey.
L’ITIE est une norme qui a pour objectif d’évaluer dans quelle mesure les revenus des ressources pétrolières, gazières et minérales d’un pays sont gérées de manière transparente. Elle intègre dans son fonctionnement tripartite, l’Etat, les entreprises du secteur et la société civile.
Durant la cérémonie, le Ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa a invité ses collaborateurs à faire preuve de transparence dans la communication des données pour éviter insuffisances d’antan.
« Pour ce qui est du ministère, nous ne voulons pas souffrir d’être taxé de rétention si telle est que nous ne passons pas l’information à laquelle nous n’avons pas eu accès. C’est ici l’occasion de rappeler l’urgence de transmettre à temps, en heure et surtout de manière précise et exacte les informations nécessaires pour que nous les collectons et nous les répercutons au groupement d’intérêt afin que nous ne soyons pas taxés d’avoir essayé de les manipuler », a-t-il instruit.
Camille Boussoughou