Lambaréné : les fangs et les akélés très fâchés barrent la route nationale

Cette barricade a été érigée tôt ce dimanche matin à l’entrée du pont d’Adouma © Guy Pierre Biteghe

Libreville, 3 février (Gabonactu.com) – Les populations fangs et akélés de Lambaréné s’estimant être exclues de la gestion de la municipalité par le nouvel homme fort de la localité, la ministre Madeleine Berre, ont barré dimanche matin la route nationale à hauteur du pont d’Adouma, le 2ème pont de la ville qui permet de traverser le fleuve Ogooué, a appris Gabonactu.com de sources concordantes.
 
« Sur 11 postes municipaux, un seul revient à un fang en l’occurrence Roger Ekomie Ndong », a déploré un citoyen de la ville contacté au téléphone depuis Libreville.
 
Sans verser dans le tribalisme, un autre résident de la ville déplore le fait que tous les postes ont été attribué aux galois et au groupe ethnique « mérié » alors que les akélés n’ont rien. Les fangs également.
 
« Ils ont foulé au pied les équilibres qui ont toujours garanti la cohabitation dans la ville et c’est de l’hégémonie qui risque de fragiliser le vivre ensemble », a dénoncé un autre citoyen accusant la ministre Berre de considérer les autres groupes ethniques comme des simples bœufs votant.
 
Ce dimanche, le ministère de l’Intérieur a convoqué les conseils municipaux et départementaux pour élire les maires des communes et départements du pays. Ce sont les conseillers municipaux et départementaux qui sont les grands électeurs pour ce scrutin.
 
Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 50 ans) est assuré de gérer la quasi-totalité des municipalités et départements du pays grâce à sa majorité absolue lors des élections locales du 6 octobre 2018.

Camille Boussoughou

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