Décès de Lionel Gaston Ndombi Mbadinga, technicien à la radio Africa N°1

Lionel Gaston Ndombi Mbadinga@Profil Facebook@DR

Libreville, 25 novembre (Gabonactu.com) – Le technicien d’exploitation Lionel Gaston Ndombi Mbadinga, jusque-là en service pour le compte de la radio gabonaise à vocation africaine (Africa N°1) est décédé samedi à l’hôpital des instructions des Armées de Libreville, faute de moyens financiers pour se prendre en charge, rapportent des témoignages concordants.  
Privé de salaire et de tout soutien, comme la soixantaine de ses collègues, depuis plus d’un an (15 mois !), Lionel Gaston, 49 ans et père de famille, ne pouvait plus supporter ses ordonnances parce que malade depuis de longs mois.
Le 15 novembre dernier, son collègue Patrick Bibang tirait déjà la sonnette d’alarme dans son panégyrique fait à l’ex-radio de rêve, sur fond de requiem.
Il attirait l’attention de tous sur le cas du confrère Maurice Bouyomba, incapable de prendre en charge la santé de son fils qui attendait des soins d’urgence au centre hospitalier universitaire de Libreville.
Mais voici que la liste s’allonge « comme un bras » avec la situation plus qu’urgente de Jean-Christ Mandama, lui aussi en proie à des difficultés pour subvenir aux dépenses liées à sa santé.
Mais si les autres n’ont pas été cités, cela ne signifie pas qu’ils se portent à merveille, estime un autre agent de cette radio. « 15 mois de privation de salaire, ça laisse forcément des séquelles à plusieurs niveaux », a-t-il indiqué. « Ces séquelles vont de la dislocation des familles à la dépression, en passant par l’égarement des enfants et la perte de la personnalité », a-t-il poursuivi.
Dans la même situation depuis 18 mois, quelques 34 agents déflatés de l’Agence gabonaise de presse (AGP, média d’Etat) se demandent à quel saint se vouer. Plusieurs d’entre eux sont devenus des « Sans domicile fixe » ou des « mendiants » pendant que d’autres n’ont plus jamais scolarisé leurs progénitures faute de moyens ; Libreville étant l’une des villes les plus difficiles à vivre, avec son coût de la vie qui défie la concurrence.
Début septembre, Pierre Marie Founguès, jusque-là agent en service à Radio Gabon s’est vu obliger de se donner la mort en se servant du drapeau vert-jaune-bleu, dans son bureau, pour (lui aussi…) 15 mois d’impayés de salaires et de primes diverses.
Plusieurs autres communicateurs en service à Kanal 7 et d’autres médias publics seraient dans cette même situation depuis plusieurs mois, indique-t-on.
« Le ministre de la Communication, Guy-Bertrand Mapangou, ancien journaliste à Africa N°1 (!) demeure de marbre face à toutes ces réalités », s’est plaint un confrère.
Les « déflatés » de l’AGP se souviendront encore longtemps du mépris qu’il leur avait réservé en juillet dernier en raison d’un sit-in devant ses bureaux.
 

Précieux Koumba        

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