Insécurité grandissante à Libreville : Pk6 le Far West

L’avenue principale du pk6 sur la route nationale est devenue dangereuse tard la nuit  @ Gabonactu.com

 
Libreville, 2 août (Gabonactu.com) – Pk6, un quartier populeux à cheval entre le 3ème et le 6ème arrondissement de Libreville est confronté à  une insécurité grandissante caractérisée quotidiennement par des multiples  braquages,  cambriolages et  autres  viols.
 
 
Il ne fait plus bon vivre dans ce quartier sous intégré, l’un des plus grands de la capitale gabonaise. Plus de 20 mille âmes y vivent. Mais avec  la peur au ventre dès la tombée de la nuit. Des bandes des jeunes délinquants se sont donnés pour mission de terroriser les paisibles habitants. Ils opèrent  sans la moindre peur, parfois aux yeux et au su de certains agents de forces de l’ordre impuissants.
 
 
L’école primaire de Sibang, située en plein cœur du quartier sur une petite colline,  en est le principal repère de ces bandits armés. Leurs cibles, les passagers abords ou en attente des taxis.  A partir de 22 heures, ils commencent à passer  en action. Le mode opératoire est simple. Un ou deux voyous restent debout, distancés  aux abords de la chaussée en manipulant  le téléphone portable et en faisant semblant d’attendre un taxi.  Quand un véhicule se gare  pour débarquer ou embarquer un passager, ils se ruent vers celui-ci. Ils se confondent avec les passagers avant de les arracher les sacoches ou portemonnaies,  pour ensuite prendre la poudre d’escampette.
 
 
Ces gangsters dont l’âge varie entre 15 ans et 30 ans, ont développés   d’autres formes de braquages ou des vols à la tire,  plus spectaculaires.  Le taxi ou un véhicule particulier qui ralenti pour éviter les crevasses  est systématiquement  pris à partie par ces braqueurs. Les objets sont arrachés avec force aux usagers qui, souvent ne se doutent de rien. Ils se rendent   à l’évidence quand c’est trop tard. Le bandit connaissant  mieux son quartier et les raccourcis appelés trivialement  « pivots », a  juste quelques secondes pour disparaitre par le sprint.

Les braqueurs prennent la fuit vers cette école primaire de Sibang après avoir commis les forfaits @ Gabonactu.com

Aussi, l’entrée du petit marché Pk6, situé à quelques mètres de l’immeuble « Beyrouth »,  propriété des établissements BITHAR et fils dans le 6e arrondissement de Libreville, est  devenu une tranchée interdite. Tout aventurier qui s’y essai dans ce Landerneau derrière le château d’eau de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SE EG), est soumis à toute sorte  de violences urbaines,  possibles de jour comme de nuit. Il y a viol, braquage à main armée, violences de faits à répétition.
 
 
Certains témoins  disent que  les célèbres bars dancings, dont celui dénommé « bar bleu », propriété d’un ressortissant nigérian appelé  « Emmanuel », est le lieu de rassemblement de ces voyous qui  écument le quartier en quête de larcins. D’autres mauvaise langues avancent la proportion inquiétante des trafics de drogues, fabrique de fausse monnaie, proxénétisme, viols, etc….
 
 
Déjà répertorié comme un des  quartiers à risque dans la capitale gabonaise, le PK6 est devenu à ce jour une zone de non droit,  où règne  le  grand banditisme.
 

Sydney  IVEMBI

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