Fin de la mission de la CPI à Libreville

Les quatre juristes de la CPI venus ouvrir les tiroirs de la période post-électorale @ Gabonactu.com

Libreville, 22 juin (Gabonactu.com) – La mission de 48 heures réalisée au Gabon par quatre experts de la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre d’un examen préliminaire en vue de l’ouverture d’une possible enquête pour crime de guerre, violation des droits de l’homme et génocide, a officiellement pris fin ce jeudi.
 
En deux jours, les experts de la CPI ont rencontré les membres du gouvernement, l’opposition incarnée par Jean Ping, des représentants de la société civile et des diplomates accrédités au Gabon.
 
« Nous venons de passer deux jours de mission intense. Nous avons bénéficié de la coopération exemplaire du gouvernement et de l’opposition », a déclaré Amady Ba.
 
« Lors de notre séjour nous avons rencontré l’opposant Jean Ping, le procureur général, le procureur  de la République, certains membres du gouvernement, la société civile ainsi que certaines représentations diplomatiques accréditées au Gabon », a-t-il ajouté.
 
« Sur la base des éléments rassemblés dans les différents camps, la CPI décidera d’ouvrir ou pas une enquête en fonction de la tangibilité des faits récoltés sur le terrain », a-t-il dit.
 
Le pouvoir publics gabonais a fait appel à la CPI en septembre 2016 pour qu’elle puisse réunir suffisamment d’éléments quant aux « faits commis, et pour qu’elle enquête le cas échéant sur ceux qui pourraient être commis dans un proche avenir ». La plainte du pouvoir ciblait notamment l’opposant Jean Ping et ses partisans soupçonnés d’incitation au génocide ou encore de crime contre l’humanité suite à un discours de haine avant, pendant et après l’élection présidentielle d’août 2016.
 
L’opposition et la société civile ont également déposé plainte à la CPI pour crimes de guerre et violation massive des droits de l’homme lors de la répression intervenue dans la capitale après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo.
 
Le pouvoir avait annoncé un bilan de 4 morts dont un policier. L’opposition et la société civile évoquent entre 50 et 300 morts.

Antoine Relaxe

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