Les dirigeants de la CEMAC réunis en urgence sous contrainte de l’UE

Photo @ DCP

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Les chef d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) ont tenu samedi à Malabo (Guinée Equatoriale) un sommet extraordinaire pour examiner l’ultimatum de l’Union européenne qui leur imposer de signer son Accord de partenariat économique (APE) au plus tard le 1er octobre 2016.

 

Selon un communiqué officiel du Gabon, « Ali Bongo Ondimba, a plaidé samedi en faveur de la reprise de négociations conjointes en vue de la signature d’un accord de partenariat économique (APE) complet, juste et équilibré ».

 

« Cet accord vise à dynamiser les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Afrique centrale », précise le communiqué.

 

Ali Bongo Ondimba a été mandaté par ses pairs comme interlocuteur officiel de cet accord en mai 2015.

 

L’Union européenne a fixé au 1er octobre 2016 l’arrêt des préférences d’accès au marché européen de ses partenaires africains qui, signataires d’accords de partenariat économique (APE) intérimaires, n’auraient pas mis en œuvre leurs engagements.

 

Au mois de juin, les experts des États membres de la Cemac ont remis au président de la République Ali Bongo Ondimba leur rapport sur le processus à suivre à l’approche de cette échéance.

 

Les négociations en vue d’aboutir à un accord de partenariat économique (APE) sous-régional avec l’Union européenne ont démarré en 2003, l’objectif des états membres de la Cemac étant à l’époque d’aboutir à une signature, au plus tard, le 31 décembre 2007. Au final, seul le Cameroun s’est décidé à signer avec l’UE en janvier 2009 afin d’éviter toute perturbation de ses exportations après la date butoir de décembre 2007.

 

L’accord, ratifié par le Cameroun en juillet 2014, était censé entrer en vigueur le 4 août, soit dans moins d’une semaine. Il devrait dorénavant servir de document de travail principal dans les discussions à venir entre l’Afrique centrale et la partie européenne.

 

Cet accord a toujours suscité le doute et les inquiétudes  sur l’avenir des unités africaines de transformation très peu outillées pour mettre leurs produits aux exigeantes normes européennes. Les dirigeants de la sous région ont longtemps traîné le pas pour protéger leur tissu national qui risque d’être envahi par les produits made in Europe, le plus souvent subventionnés.

Martin Safou

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