Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La Cour constitutionnelle gabonaise pourrait rendre sa décision ce mardi sur le contentieux concernant l’acte de naissance du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, supposé être un faux, a appris Gabonactu.com de source bien informée.
Plusieurs candidats de l’opposition ont saisi cette institution pour lui demander d’invalider la candidature d’Ali Bongo Ondimba qui aurait, selon eux, fourni dans son dossier de candidature un nouvel acte de naissance différent de celui qu’il avait fourni en 2009, présenté comme un faux.
L’opposition exige le rejet de cette candidature pour cause de filiation douteuse, du président sortant avec son père Omar Bongo Ondimba. Le président Ali Bongo Ondimba est soupçonné par ses adversaires d’être un enfant adoptif d’Omar Bongo Ondimba. A ce titre, il n’est pas éligible en vertu de l’article 10 de la constitution qui dispose que les gabonais ayant acquis la nationalité ne peuvent pas briguer le fauteuil présidentiel.
Ali Bongo Ondimba et sa famille ont toujours rejeté la version de l’opposition sur ses origines. « C’est une insulte faite à mes parents….. Je ne peux pas justifier ce qui est naturel », s’était il défendu en 2014.
Pour valider sa candidature, la CENAP avait procédé au vote pour. La Cour constitutionnelle a pour sa part convoqué des audiences durant lesquelles les avocats des opposants et ceux d’Ali Bongo ont opposé leurs arguments.
La décision de la Cour constitutionnelle est très attendue. Samedi dernier, l’Union sacrée pour la patrie (USP) qui œuvre pour la destitution du président sortant a tenté d’organiser une marche pacifique pour faire pression sur la Cour. Mais la marche a été dispersée par la police.
L’élection est prévue le 27 août prochain. 628 124 électeurs éliront le futur président de la République pour diriger le Gabon pendant les 7 prochaines années.