Photo @ DCP
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, accompagné de son épouse Sylvia a mis les pieds jeudi dans la province du Woleu ntem (fief de l’opposition) en provenance de l’Ogooué Ivindo où il a passé deux jours.
Après un accueil chaleureux à l’aéroport d’Oyem, Ali Bongo Ondimba a tenu un meeting à la place des fêtes de la ville. Plusieurs centaines d’hommes et femmes l’attendaient avec impatience depuis plusieurs heures.
A son arrivée à la place des fêtes d’Oyem, le président gabonais qui a fait tomber le costume cravate ou ses légendaires tenues de musulman pratiquant, a pris un long bain de foule.
Il a ensuite pris place dans la tribune officielle d’où il a écouté une très longue liste de doléances des woleu ntemois lue par le doyen des députés de la province, Albert Ndong Obiang. Routes départementales, hôpitaux, éclairage public, lutte contre Boko Haram, le député n’a rien oublié.
Le président sortant a ensuite pris la parole pour regretter l’absence du maire de la ville et confié à la foule que ses services lui ont déconseillé de se rendre à Oyem où il ne serait pas bien accueil.
« Le Woleu Ntem n’est pas la province où on vient insulter et traiter les autres de cafards. Ce n’est pas ici qu’on doit traiter les autres de cafards », a-t-il insisté sous les applaudissements d’un public emballé. Ali Bongo venait ainsi de tire un coup contre son challenger Jean Ping qui avait prononcé un discours similaire dans la province.
« Un autre politicien qui disait tout sauf les fangs et qui aujourd’hui vient vous voir pour chercher votre soutien… Voilà les politiciens que nous avons, des ingrats », a-t-il poursuit faisant allusion à Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale également candidat à la présidentielle du 27 août.
Pour Ali Bongo, tous ces hommes politiques « luttent pour leur poche ». « Ils n’ont rien fait pour le Woleu ntem », a-t-il crié en demandant au public de le suivre pour changer ensemble le Gabon.
Le numéro un gabonais a dit sa fierté d’avoir nommé durant son septennat deux fils du Woleu ntem au poste de Premier ministre. Sous son prédécesseur, ce poste était réservé à un ressortissant de la province de l’Estuaire dont Libreville est la capitale. « C’est ça l’égalité des chances », a-t-il conclu.
Vendredi, Ali Bongo Ondimba se rendra dans tous les départements de la province pour défendre ses actions en faveur des populations de la province.
Carl Nsitou